Situation sanitaire: Le couvre-feu n’a plus sa raison d’être (CFOP)

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A sa traditionnelle rencontre d’échange avec les journalistes ce mardi 19 mai 2020, le Chef de File de l’Opposition Politique du Burkina Faso (CFOP-BF) s’est prononcé sur divers sujets qui font le choux gras de l’’actualité dans notre pays.  Il s’agit entre autre de la mort de 12 présumés terroristes à la gendarmerie de Tanwalbougou et les tensions liées à la succession au Gulmu, l’instauration du couvre-feu pour stopper la propagation du coronavirus.

D’entrée de jeu à ce traditionnel point de presse, Me Gilbert Noël Ouédraogo, l’un des conférenciers par ailleurs président de l’ADF/RDA, l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération/ Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA), a indiqué que le port obligatoire du masque est une bonne mesure. Seulement, il juge important également que le gouvernement partage des cache-nez pour soutenir ceux qui sont dans la nécessité.
« Le ministre de la sécurité a des choses plus importantes à faire que de distribuer des masques en circulation »,  a également noté Me Gilbert Noël Ouédraogo, critiquant l’initiative du ministre Ousséni Compaoré, qui a distribué des cache-nez en pleine circulation le 18 mai 2020  à Ouagadougou .  Pour lui, la question sécuritaire devrait être la priorité du département de Ousséni Compaoré.

Revenant sur le couvre-feu, le CFOP estime qu’il n’a pas de raison d’exister encore. « L’opposition politique se pose des questions sur l’utilité actuelle de la mesure », a souligné le président de l’ADF/RDA. P

our justifier sa position, Me Gilbert Noël Ouédraogo explique que les autorités ont levé certaines mesures. Cependant, le maintien du couvre-feu cause des préjudices à certaines entreprises comme les débits de boisson et les restaurants qui « rentabilisent la nuit ».

12 personnes suspectées de faits de terrorisme ont été retrouvées mortes dans leur cellule à Tanwalbougou, selon les autorités. Mais de l’avis du Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC), ces personnes, toutes de la même communauté ont été exécutées par les forces de la gendarmerie de la même localité.

Face à cette situation, le CFOP a rappelé qu’il a toujours soutenu les forces armées nationales. Il dit être contre « les exécutions sommaires d’où qu’elles viennent ». Me Gilbert Noël Ouédraogo craint des exécutions d’innocents avec cette manière de faire. « Des gens pourraient en profiter et faire éliminer leurs rivaux », a-t-il dit. Ce n’est donc pas la bonne manière, selon lui.

Les rivalités pour la succession au Gulmu ont été également abordées. Selon le CFOP, l’administration doit jouer sa partition dans cette crise afin de la résoudre. Une issue pacifique est vivement souhaitée afin d’éviter le pire dans cette histoire.

Anaëlle K.

Fasoamazone.net 

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