Campagne électorale: La stratégie de lutte contre le terrorisme de chaque candidat

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5 novembre 2020

( Analyse) par Anaëlle K.

LA LUTTE contre le terrorisme est inscrite en première ligne dans le projet de société des candidats à l’élection présidentielle du 22 novembre prochain. Dès l’ouverture de la campagne électorale le 31 octobre dernier, chaque candidat y va de sa manière pour essayer de convaincre l’électorat. Une fois au perchoir, qu’est ce que les candidats feront pour arrêter cette saignée ? Tour d’horizon des solutions des candidats en lice à la présidentielle du 22 novembre au Burkina Faso.

Pour Me Gilbert Ouédraogo, il ne s’agit pas de se contenter de discours guerriers ou de vœux pieux, mais de passer aux actes en prenant des décisions courageuses face au péril grandissant qui menace la nation. Sur la base du volontariat, il entend faire appel aux citoyens puissent de se constituer comme réservistes de l’armée et être formés en conséquence pour participer » à la lutte contre le terrorisme. Il pense réaffecter les 500 millions de FCFA accordés aux partis politiques par l’État à la prise en charge des Forces de défense et de sécurité (FDS) et de leurs familles. Il entend Faire des enfants des victimes, des pupilles de la nation.

Do Pascal Sessouma, président et directeur de la communication de la campagne du parti « Vision Burkina-Parti pacifiste » indique que si Vision Burkina arrivait aux affaires, le ministère de la défense sera supprimé.

Pour lui, les armes n’ont jamais été la solution pour construire la Paix. Il n’est donc pas interdit de négocier même avec un ennemi. Pour lui, on peut gagner une guerre sans la paix et les armes seules ne peuvent pas servir la cause de la paix.

En termes de sécurité, Yeli Monique KAM, seule candidate à cette élection présidentielle prévoit la création de la chambre des sages qui va réunir les autorités religieux et qui sera une réponse fondamentale pour la sécurité au Burkina Faso.

Le Candidat Tahirou Barry, lui définit sa stratégie sécuritaire en quatre étapes, d’abord il faut diagnostiquer le problème, identifier les acteurs, reformer le service de sécurité et de défense en profondeur des FDS et du système de sécurité, il entend aussi créer une industrie militaire au Burkina Faso.

Le Soleil d’Avenir du Pr Abdoulaye Soma veut miser sur la réconciliation et le renforcement des FDS pour lutter contre l’insécurité au Burkina Faso.

Pour le candidat de l’Organisation des peuples africains (OPA-BF), Me Ambroise Farama, la sécurité passe avant tous les paramètres de développement. Il estime que la cause du terrorisme au Burkina Faso, c’est la désorganisation du système de sécurité. C’est pourquoi, une fois à Kossyam, il pense former toutes les FDS en leur dotant d’armes adéquates. Il entend mettre le renseignement en premier lieu et l’intégration de toutes les forces sociales dans la défense nationale. Il envisage créer une harmonie entre les forces de défense et les populations. Et pour finir, la meilleure solution pour lui, serait de négocier avec les terroristes en vue de rétablir la paix au Faso.

Le MPS de Yacouba Isaac Zida, lui est d’avis que pour vaincre le terrorisme, l’armée seule ne pourra pas faire face au terrorisme. Il est donc nécessaire pour lui de fédérer toutes les énergies du pays. Dans la vision de la lutte anti-terroriste du MPS, il est urgent de découvrir quelles sont les intentions des groupes terroristes à court terme pour atteindre leurs buts, en quelque sorte quelle est la tactique et quels sont leurs moyens.

Un véritable changement au niveau de l’ANR sera opéré. S’il était au pouvoir, le MPS ne nommerait jamais un officier qui n’a jamais fait un seul jour de renseignement dans sa carrière à la tête d’une institution avant-gardiste dans la lutte contre le terrorisme.

Le candidat Kadré Désiré Ouédraogo du Mouvement Agir Ensemble entend faire du retour de la paix et de la sécurité au Burkina Faso, son cheval de bataille. Et cela, selon le candidat, ne peut se réaliser sans la sécurité, d’où son engagement à travailler au retour des Burkinabè déplacés dans leurs localités respectives. À l’en croire, le Burkina Faso a besoin d’un nouveau départ. « La crise sécuritaire et humanitaire, la montée des conflits intercommunautaires et les agitations sociales constituent des preuves palpables que notre pays a besoin d’un nouveau départ, et nous mettrons cela dans nos priorités dès notre élection au palais de Kosyam », a-t-il indiqué lors de son investiture.

Sur le plan sécuritaire, Eddie Komboïgo, candidat du CDP, l’ex parti au pouvoir compte rétablir l’intégrité du territoire et « assurer la protection permanente contre toute forme d’agression, d’occupation et de terreur ». A l’écouter, il sera question d’aller en négociation avec les groupes terroristes afin de les désarmer et de favoriser leur insertion sociale. “Le CDP s’engage. Dans les semaines qui suivent notre élection, vous n’allez pas entendre un coup de balles dans nos frontières.

Parce que nous allons courageusement négocier avec les différentes forces du mal“, a conclu le candidat de CDP.

Zephirin Diabré de l’UPC, lui, estime que la dissolution du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) et son désarmement intervenus à l’issue de l’assaut patriotique de l’armée loyaliste pour instaurer la quiétude nationale sont des faits historiques qui nous enseignent et nous laissent affirmer que désormais notre pays disposera d’une armée républicaine. C’est fort de ce constat et conscient que l’armée a un rôle déterminant à jouer pour le développement socio-économique de notre Nation, qu’il envisage une orientation Politique et Stratégique en conformité avec les objectifs définis dans la politique de défense de notre pays. Il s’agira pour lui entre autre d’ngager une réforme de l’armée pour l’enraciner dans un socle de valeurs éthiques, professionnelles, de loyauté, de patriotisme, d’intégrité, du sens du devoir, de l’esprit républicain, de moderniser l’armée en la dotant d’un format opérationnel, de créer des conditions optimales pour une complémentarité entre forces de Défense et de Sécurité.

Sur le plan sécuritaire le MPP, lui s’engage à augmenter les effectifs des FDS, renforcer leurs moyens matériels et leurs compétences afin d’accroitre leurs capacités opérationnelles. Les ressources nécessaires seront mobilisées pour un financement conséquent de sécurité nationale. Le MPP entend aussi renforcer la formation et le développement des volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) pour une meilleure implication des populations dans les actions de sécurité du pays.

Anaëlle K.

Faso amazone.net

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