9 novembre 2020
Analyse politique de KSA
Qu’elle stratégie pour la création d’emplois au Burkina Faso et comment faire reculer le taux de pauvreté ? ». Les différents candidats à l’élection présidentielle au Burkina Faso proposent leurs offres. Chacun en ce qui le concerne tente au mieux de convaincre l’électorat. Zoom sur le projet de société en matière de création d’emploi de Roch, Zeph, EKO, KDO Tahirou, Monique, Gilbert.
Le problème de l’emploi au Faso est une préoccupation au sein de la jeunesse et constitue une véritable bombe à retardement. Et quel est le moment le plus propice pour les politiciens que la campagne électorale pour vendre leur projet de société en matière de lutte contre la pauvreté en faveur de la jeunesse?. En tout cas, chacun y va de sa manière pour convaincre l’électorat.
Le président sortant, le candidat Roch Marc Christian Kaboré du MPP, lui prévoit la création d’au moins 600000 emplois grâce à l’apport du secteur privé. Pour réaliser cet objectif, il dit vouloir mettre en place un programme cohérent, qui concilie l’obligation d’assurer un rythme soutenu de création d’emplois avec les impératifs de rentabilité et de compétitivité. Pour cela, il s’engage entre autre à créer les conditions d’un développement économique qui permettra d’atteindre un taux de croissance générateur d’emplois et qui préserve les équilibres macroéconomiques et les exigences d’un développement durable ; faire de l’emploi l’objectif transversal de toutes les politiques sectorielles, tout en œuvrant au renforcement des compétences en tant que facteur essentiel pour améliorer la compétitivité.
Le candidat de l’UPC, quant à lui entend développer l’acquisition des compétences et l’accès aux emplois en faveur de la jeunesse burkinabè. Zéphirin Diabré propose d’élaborer une politique de l’emploi qui sera transversale et va regroupé tous les secteurs pourvoyeurs d’emploi qui seront chargé des sa mise ouevre et de son suivi. Ainsi, les grandes lignes de cette politique de l’emploi sont entre autre l’emploi de la fonction publique ou Zeph se fixe pour objectif d’atteindre un rythme annuel de recrutement dans l’administration publique comprises entre 12 000 agents publics par année, soit 60 000 agents publics en cinq années. Au niveau de l’emploi dans le secteur privé, sur cinq ans de mandat, l’UPC entrevoit la création de création de 1827040 d’emplois en faveur des jeunes diplômés de notre pays. Le parti du Lion attend du secteur privé au moins 1700000 emplois décents sur les cinq ans, soit en moyenne, environ340000, et cela grâce au «Boom entrepreneurial» tiré par la révolution agricole et la révolution industrielle qu’il envisage.
Kadré Désiré Ouédraogo du Mouvement Agir Ensemble, lui veut développer des initiatives ponctuelles et structurelles en faveur des jeunes afin non seulement de renforcement leur employabilité, mais également de renforcer leurs capacités d’auto-emploi. A ce titre, il sera
envisagé des projets innovants. On peut citer entre autres, un projet de validation des acquis de l’expérience des jeunes, un projet d’insertion des jeunes dans des métiers ou secteurs, un projet de renforcement de capacités des jeunes, un processus d’accompagnement des jeunes de l’amont à l’aval de la création d’une entreprise (idée de projet à la réalisation du projet); une mise en place de critère d’éligibilité aux fonds nationaux prenant en compte le critère jeune (suivant la législation en vigueur).
Concernant le chômage des jeunes, le candidat du CDP, Eddie Komboïgo promet d’en faire son cheval de bataille. Sur la question, il proposera aux jeunes et aux chômeurs des formations sur des métiers de l’avenir notamment des Tics et de l’économie verte.
Pour urgemment désamorcer le problème d’emploi de la jeunesse au Faso, le MCR de Tahirou Barry entend créer 100 000 emplois par an soit 500 000 en 5 ans.
Cette création selon Tahirou Barry sera effective grâce aux nombreuses reformes à la fois du système éducatif et agraire car il y’a un lien entre l’éducation, la formation et l’emploi. En outre, des politiques seront résolument engagées pour stimuler l’emploi. Il s’agit entre autre de l’industrialisation du pays, la stimulation fiscale des petites et moyennes entreprises, la création d’un fond national de financement des projets innovants et structurants des jeunes et des femmes décents (100) milliards avec des subventions, garanties et crédits individuels pouvant atteindre au moins cinquante millions de FCFA.
Même stratégie ou presque que Me Gilbert Noël Ouédraogo de l’ADF/RDA. Lui aussi, prévoit la création de 500 000 emplois directs en 5 ans et 5 000 000 d’emplois indirects. Il prévoit également d’accompagner la jeunesse en sautant le verrou de l’expérience pour l’employabilité des jeunes. Dans le domaine de l’entreprenariat, dit il « nous allons fondre les fonds de jeunesse pour faire un guichet unique en dehors des 20 milliards pour que les jeunes puissent avoir accès à ces fonds pour créer des entreprises ».
Pour « la Yennenga de l’éducation », il ne peut y avoir de développement et de paix dans un pays où la majorité est maintenue dans la pauvreté. « Aujourd’hui, au Burkina Faso, les femmes et les jeunes sont les plus touchés par la pauvreté », a constaté la présidente du Mouvement pour la renaissance du Burkina Faso, Monique Yéli Kam. La solution qu’elle propose pour rompre « la chaîne de transmission de la pauvreté », c’est l’offre éducative pour le peuple burkinabè.Toutefois, elle a exprimé sa satisfaction du travail déjà abattu et souligné son engagement à réduire la pauvreté au Burkina Faso, à travers « son offre éducative ».
KSA