COVID-19: Le rapport des travaux de la commission d’enquête parlementaire rendu public

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L’Assemblée nationale a ouvert mardi 15 décembre 2020 la plénière sur la restitution de la mission d’information sur le Covid-19. C’était également l’occasion de procéder à l’installation des nouveaux députés en lieu et place des missionnaires.

Au regard de l’évolution de la pandémie de la covid-19 et au vu les rumeurs qui circulent au tour de cette maladie, depuis son apparition au Burkina Faso,

l’Assemblée nationale, a initié une mission d’information parlementaire. Elle la porte sur la pandémie de la COVID-19 au Burkina Faso par résolution n°2020-03/AN/B/PRES du 4 mai 2020 conformément aux dispositions de l’article 154 de son Règlement.

Selon le président de la commission, l’honorable Benewendé Stanislas Sankara, les travaux de la mission d’information se sont déroulés du 5 au 19 mai 2020 puis prorogés du 20 mai au 8 juin 2020, avec pour objectif général de toucher du doigt la réalité sur la gestion de la pandémie de la COVID-19 au Burkina Faso.

De façon spécifique, la mission  était chargée de s’informer sur : la gestion technique de la pandémie par le Comité national de gestion de l’épidémie de la COVID-19 et par le ministère de la santé ; les soins administrés aux malades déclarés ; l’assistance sanitaire et psychologique aux familles des cas déclarés ; la gestion des fonds alloués à lutte contre la pandémie  de la COVID-19 ; les motivations du personnel de santé ; les difficultés rencontrées par les acteurs dans la gestion de la pandémie de la COVID-19 au Burkina Faso , et la situation des décès liés à la pandémie de la COVID-19.

Ainsi, l’objectif de la plénière de ce jour, est de porter à la connaissance des députés et de l’opinion nationale le rapport des travaux de la commission d’enquête parlementaire.

A écouter le rapporteur de la commission, l’honorable Seydou Ouédraogo, les travaux ont permis de relever des insuffisances notamment  le manque d’anticipation dans la réponse à la pandémie, l’exclusion du système classique de riposte aux épidémies/pandémies, de la saturation des lignes du numéro vert 3535 ; des retards accusés par les équipes d’évaluation dans la validation des alertes de cas possibles ; des retards accusés par les équipes d’intervention rapide (la plupart sont des volontaires) dans les domiciles pour les investigations et les prélèvements ; du non-retour parfois d’informations sur le résultat de l’interrogatoire à certaines familles.

Des insuffisances qui ont suscité des questions auxquelles les membres du gouvernement présents à la plénière du jour ont apporté des réponses. Selon la ministre de la santé Claudine Lougué/Sorgho, ce rapport a mis à nu les insuffisances du système de santé. Ainsi elle affirme qu’au niveau des infrastructures aux premières heures de la maladie, l’urgence a suscité l’occupation du bâtiment 15 dénommé “ no Mans land ” au niveau de l’hôpital.

Par la suite, avec les différents fonds qui ont été récoltés, il a été mis en place un projet de construction d’un grand centre pour maladie infectieuse. “Également grâce au coronathon , nous allons bientôt disposer de trois centres régionaux de maladies infectieuses » a souligné la ministre.

En ce qui concerne la décentralisation des services, la ministre de la santé a indiqué qu’avec l’ensemble de ses services, ils sont passés à la dévolution du système dès le mois de juillet permettant ainsi de faire le diagnostic, la prise en charge au niveau des régions. “Le bilan fait état de 11 régions touchées par la maladie.

Par rapport au protocole de prise en charge, il a été adopté dès le mois d’avril mais il mérite d’être réévalué pour le rendre plus ambitieux” a -t-elle précisé.

Pour ce qui concerne la question du vaccin anti covid-19 qui fait objet de polémique, la première responsable de la santé a affirmé : “nos partenaires ont envoyé il y’a pas longtemps une demande d’acceptation du vaccin.

Nous avons répondu oui tout en précisant que nous n’avons pas les conditions de conservation”. Cependant, elle indique qu’un groupe de réflexion a été mis en place pour l’introduction du vaccin sur au Burkina Faso.

Notons que cette plénière était le lieu pour le président de l’Assemblée Alassane Bala Sakandé de procéder à l’installation de 15 députés en remplacement des démissionnaires.

Il s’agit des députés des partis UNIR/PS, UPC et Lefaso autrement.

Mami O.

Faso amazone.net

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