Lavage de linge à domicile: Un métier très prisé par les femmes

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3 mai 2021

Elles traversent les artères de la ville,   frappent à toutes les portes à la recherche de linge sale. Elles, ce sont les laveuses domestiques  encore  appelées femmes de ménages. Grâce à leurs mains, la plupart  gagnent leur vie avec les tarifs qu’elles proposent autour de 100 F CFA le complet, 50 F CFA la chemise ou le pantalon. Votre média  en ligne  Faso amazone.net a realisé un sondage pour vous. C’ etait  du 29 au 1er mai 2021, à Bobo- dsso.

Linge lavé étalé au soleil

.A Bobo-Dioulasso, peu de personnes disposent de temps pour laver leurs vêtements car beaucoup d’entre elles vont au service chaque matin et ne reviennent que tardivement le soir.

Ces réalités de la ville obligent certaines femmes ou certains responsables de familles à recourir aux laveuses domestiques communément appelées  femmes de ménages.  Vu le nombre de populations, il y va de soi que l’offre  soit  plus élevée que la demande. Et beaucoup de femmes ayant découvert ce secret ont fait de la lessive dans les ménages un métier.   Beaucoup d’entre elles gagnent pleinement leur vie.Un revenu de 40 000 F CFA par mois, soit plus de   1 000 F  CFA par jour.

Et ce n’est pas Safi Sanou qui dira le contraire. Elle, qui exerce ce  métier il y  a plus de 4 ans, se frotte les mains à chaque fin du mois.

Dansl a cour où nous l’avions rencontrée, elle venait juste de finir de laver les vêtements d’un groupe de jeunes. « Je faisais le tissage et ça n’a pas marché car je n’arrivais pas à liquider mes pagnes.

Alors j’ai décidé de me lancer dans le métier de laveuse domestique ; cela a marché.

De nos jours, je gagne ma vie car je subviens aux besoins de mes enfants. Au commissariat de police centrale où je nettoie, on me paie 20 000 F CFA par mois.  J’ai une deuxième concession où je   lave  les vêtements des enfants et je perçois à ce niveau aussi 20 000 F CFA par mois », a-t-elle confié.

Contrairement à Safi, Assata Ouattara, elle, préfère qu’on lui paie en fonction des tâches qu’elle accomplit.   Avec un air serein, elle a  refusé tout d’abord de se confier à nous, sous prétexte que son mari lui ferait des reproches s’il voyait sa photo dans un journal.

Il a fallu expliquer à cette dernière qu’il ne s’agit pas de la politique mais une façon de les aider pour qu’elle finisse par nous dire que dans chaque concession où elle se rend, elle lave le complet à 100 F CFA, le pantalon   jean  ou la chemise à 50 F CFA. « Chaque matin, quand je quitte la maison, je retourne chez moi au minimum avec 2000 F CFA et parfois, avec des vêtements que mes clients m’offrent.

Je me sens mieux dans ce travail car, pour moi, il n’y a pas de sous-métier », a-t-elle fait savoir.

Comme elle, Oumou Traoré/Koné préfère ce métier au commerce. Mère de 5 enfants, Mme Traoré s’occupe seule des frais médicaux et scolaires de ses enfants malgré que son mari soit soudeur. « Avec la lessive, j’arrive à nourrir mes enfants et à honorer leurs frais de scolarité et leurs frais médicaux. En exerçant ce métier, je suis sûre de pouvoir économiser 30 000 F CFA à la fin du mois. Mais avec le commerce, je ne suis pas sûre de pouvoir économiser une telle somme car c’est un métier à  risque», a-t-elle indiqué.

Si Safi, Assata et Mme Traoré disent gagner leur vie et ne se plaignent pas de leur rémunération, ce n’est pas le cas de Bénédicte Bado/Kaboré, habitante du quartier Belleville. Pauvreté oblige, elle  s’est lancée dans ce métier pour subvenir aux besoins de ses deux enfants scolarisés. Selon ses explications, elle travaille du lundi au samedi ne se repose que les dimanches.

Sur son vélo-panier, son bébé de 3 ans au dos, elle sillonne les artères de Bobo-Dioulasso. « Je suis issue d’une famille élargie et j’ai appris à laver les vêtements dès l’âge de 7 ans. Souvent, je quitte le quartier Belleville où j’habite pour me rendre au secteur 25 ou au 24.

Quand j’arrive dans une famille et qu’on me donne un lot de vêtements, je les dénombre avant de proposer le prix. Souvent, cela peut s’élever à 1 750 F CFA voire plus », a indiqué Mme Bado.

Mami O.

Faso amazone.net

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