Au coin du palais : pour l’avoir appelée «coépouse», elle poignarde sa co-locataire

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Justine comparaissait devant le TGI de Ouagadougou le 6 juillet 2021 pour répondre des faits de coups et blessures volontaires. Elle a poignardé sa colocataire parce qu’elle l’aurait appelée «coépouse».

C’est dans les toilettes d’une cour commune que le drame est survenu. En effet, Justine qui y prenait sa douche ce jour-là voit sa colocataire y surgir. Et sans autre forme de procès, Justine saisit un couteau dont elle soutient l’avoir trouvé sur place, sur le mur des toilettes et poignarde ainsi à la poitrine sa colocataire.

À la barre, la prévenue reconnait par ailleurs les faits sans détours mais soutient qu’elle ne l’a pas fait de manière préméditée. Aussi, de ses déclarations, Justine laisse entendre que depuis sa venue dans la cour où elle vit avec son mari, elle était constamment objet de moqueries de la part de sa colocataire qui ne cessait de l’appeler «coépouse».

Et ce, malgré le fait qu’elle lui ai dit à plusieurs reprises qu’elle ne voulait plus qu’elle l’appelle ainsi.

La victime témoignant devant le Tribunal donne également la même version. Ignorant que Justine se trouvait déjà dans la douche, elle s’y serait rendue dans l’intention d’y prendre aussi sa douche, explique-t-elle.

Mais quelle ne fût pas sa surprise d’y trouver Justine qui l’a immédiatement poignardée à la poitrine. Du reste, elle dit lui avoir pardonné et demandé à ce que le Tribunal soit clément envers elle.

Dans ses réquisitions, le procureur a requis que Justine soit reconnue coupable et condamnée à 1 an de prison dont 6 mois ferme, plus une amende de 500 000 avec sursis.

L’avocate, pour la défense de sa cliente a plaidé la clémence du Tribunal. Elle argumente que c’est en réalité une affaire de jalousie entre femmes, parce qu’il est apparu que le mari de Justine avant son mariage entretenait une liaison avec la victime. Ainsi, depuis son arrivée dans la cour, la colocataire n’aurait eu cesse de provoquer Justine par tous les moyens allant jusqu’à l’appeler sa «coépouse».

Le délibéré est pour le 13 juillet 2021.

Florentin TAPSOBA pour Zoodomail

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