Lutte contre le mariage d’enfants au Burkina : la CONAMEB renforce l’action collective

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La Coalition nationale contre le mariage d’enfantsau Burkina (CONAMEB) a tenu du 7 au 9 décembre 2021 à Ouagadougou, un atelier sur l’activisme des jeunes pour l’abandon du mariage d’enfants et le maintien des filles dans un système éducatif de qualité au Burkina Faso. Un atelier qui vise à créer un groupe de jeunes activistes en vue de mener des actions pour l’abandon de ce phénomène qui entrave l’éducation et l’épanouissement de cette frange de la société au Burkina-Faso. Trois (03) jours durant, les participants ont échangé sur plusieurs thématiques du mariage d’enfants et les concepts y afférents. Une cérémonie d’ouverture présidée par Mariam LAMIZANA, présidente de l’ONG Voix de Femmes, la présidente d’honneur de la CONAMEB Hortense LOUGUE et Eulalie YERBANGA la Coordonnatrice de la CONAMEB.  

Le Burkina Faso compte parmi les pays où les taux de prévalence du mariage d’enfants sont les plus élevéssoit 52 %. Une situation qui s’est aggravée avec lescrises sécuritaire et sanitaire que connait le pays depuis quelques années.

Pendant les travaux

En vue de lutter contre le mariage d’enfants au niveau national, la Coalition nationale contre le mariage d’enfants au Burkina Faso (CONAMEB) et l’ONG Girls Not Brides ou Filles, Pas Epouses ont mis en place le projet « Education à voix Haute » ou Projet EOL. Un projet qui vise le renforcement de l’action collective pour mettre fin au mariage d’enfants, prévenir l’abandon scolaire des filles et promouvoir l’égalité du genre en Afrique de l’Ouest.

L’exposé des faits

Par le fait, la CONAMEB en collaboration avec la Coalition Education Pour Tous a mis en œuvre le projet « Education à voix Haute » dans le but de réaliser des activités de plaidoyer pour la fin du mariage d’enfants et le maintien des filles dans un système éducatif de qualité.

Madame Mariam LAMIZANA

Ainsi, à travers cet atelier qui sest déroulé du 7 au 9 décembre 2021, la CONAMEB entend impliquer les participants notamment les jeunes à la lutte contre le mariage d’enfants en renforçant leurs capacités avec les activistes déterminés pour l’éducation des filles.

Les participants (es)

« Je vous invite à faire de cet atelier un cadre d’acquisition de connaissance devant vous convaincre d’une part de la gravité du phénomène du mariage d’enfant comme frein au processus de développement de notre pays d’autre part de susciter votre engagement à mettre fin à ce phénomène », a indiqué Mariam LAMIZANA.

Le groupe des jeunes engagés

De la création du groupe de jeunes activistes

Au cours des trois jours d’activité qui ont permis d’échanger sur plusieurs thématiques : le mariage d’enfants, l’activisme, le civisme, l’utilisation des réseaux sociaux, la création de blog, le genre, la rédaction et la publication d’articles de blog etc. Le tout autour de travaux de groupes et de partage d’expérience qui a découlé à la mise en place de ce qui a été convenu d’appeler « JAPAME », Jeunes Activistes Pour  l’Abandon du Mariage d’Enfants notamment au Burkina Faso afin d’atteindre les objectifs de cet atelier de formation ; A cet effet des plateformes (WhatsApp, Facebook et un blog) ont été mis en place pour permettre de rendre visible les actions qui vont être menées pour venir à bout de ce phénomène.

Quant aux jeunes, ils ont pris l’engagement de mener une campagne numérique les jours à venir pour entamer les actions de lutte à travers le JAPAME.

Les jeunes activistes

En rappel, la CONAMEB est une coalition qui a été créée en 2013 avec pour objectif de lutter contre la discrimination basée sur le genre en matière de mariage.

Claudine Ouedraogo 

Fasoamazone.net 

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