Procès Thomas Sankara : « Blaise Compaoré est le cerveau du coup d’Etat d’octobre 87 », Etienne Zongo

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Le procès Thomas Sankara et 12 autres victimes du coup d’Etat 87 s’est poursuivi le mercredi 5 janvier 2022 avec la lecture des procès-verbaux (PV) d’audition des témoins absents, soit pour des raisons de décès ; de maladie ou injoignable, au tribunal militaire de Ouagadougou.

L’audience du mercredi 5 janvier a été consacrée à la lecture de cinq (05) dépositions des témoins absents. Le PV d’audition de Etienne Zongo, alors aide de camp du président Sankara précise que Blaise Compaoré est le cerveau du coup d’Etat d’octobre 1987.

« Le 14 octobre1987, il y avait une réunion du CNR au conseil de l’entente, des soldats dont les bérets étaient renversés ce jour ont voulu assassiner le président et je me suis interposé », a indiqué Etienne Zongo.

L’aide de camp à l’époque a signifié que la situation était de sorte qu’ils avaient pensé à une exfiltration du président Sankara pour l’amener à démissionner par la suite.

Etienne Zongo a révélé dans son témoignage que la guerre de Noël en 1985 était un complot pour assassiner le président Sankara. Selon lui, les incidents que le Burkina Faso a eu avec les pays voisins étaient planifiés par Blaise Compaoré. Celui-ci aurait été protégé par les services de renseignements français et il l’est jusqu’à nos jours.

 Blaise Compaoré, assez de jouer le rôle de second

Le PV de Nodor Kelly, médecin gynécologue ghanéen, alors ambassadeur du Ghana au Burkina Faso révèle que la volonté de Blaise Compaoré était d’occuper la première place. Après le coup d’Etat, a-t-il rappelé, Blaise Compaoré a tenu un discours à la place de la Révolution pour dire qu’il en a assez de jouer le rôle de second.

Pour le diplomate ghanéen d’alors, il y avait un froid qui existait entre Blaise Compaoré et Thomas Sankara les mois qui ont précédé l’assassinat. « La rencontre qui réunissait Thomas Sankara, Blaise Compaoré, Henri Zongo et Boukari Lingani ne se tenait plus », a-t-il souligné.

Après l’assassinat du président Sankara, Nodor Kelly aurait rencontré Blaise Compaoré qui lui a dit qu’il n’était pas au courant de ce qui s’est passé. Une affirmation que le diplomate aurait réfutée sans détour. « Je lui ai répondu qu’il était un menteur », a précisé Nodor Kelly.

Jeanne Z. Laya/www.fasoamazone.net

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