Transition : Une coalition appelle à éviter le syndrome des régimes inachevés

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La Coalition des organisations pour l’union sacrée des burkinabè autour des crises institutionnelles et politiques (COS.B.CIP) a organisé un point de presse le lundi 31 janvier 2022 à Ouagadougou. Face aux journalistes, les conférenciers ont interpellé les nouvelles autorités à éviter le syndrome des pouvoirs militaires ou mandats électifs toujours inachevés au Burkina depuis les indépendances à nos jours.

Le coup de force perpétré à la tête de l’Etat burkinabè anticipant la démission du l’ex-président Kaboré et l’avènement de la prise du pouvoir par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration(MPSR) suscitent de nombreuses déclarations à la fois sympathiques et interpellatrices.

Le lundi 31 janvier 2022, six (06) associations de la société civile réunies autour d’une Coalition des organisations pour l’union sacrée des burkinabè autour des crises institutionnelles et politiques (COSBCIP) marquent plus leur adhésion à la suspension de la constitution par les nouvelles autorités qui s’inscrit dans le sens de leur appel du 18 décembre 2021.

Pour les conférenciers, la logique est de forger l’union sacrée autour d’une transition consensuelle que le président déchu devait acter en utilisant l’article 59 de la constitution.

Le porte-parole de la coalition, Soumaïla Sourabié a souligné que le vrai problème du Burkina Faso demeure cette constitution inadaptée à nos réalités sociopolitiques et économiques.

Mais la Coalition a soutenu que l’arrivée au sommet de l’Etat d’un pouvoir militaire n’est pas une surprise. « Avec la situation délétère du Burkina Faso, plusieurs scénaris n’étaient pas loin d’être imaginés par des burkinabè, épris de la restauration de l’Etat », a-t-il confié.

Tout en regrettant que la prise de pouvoir n’est pas en elle seule un gage de solution, les membres de la coalition ont relevé que c’est son exercice qui en découle.

Et Soumaïla Sourabié de rappeler que depuis l’indépendance, le pays n’a jamais connu une stabilité politique.

C’est pourquoi M. Sourabié a attiré l’attention des nouvelles autorités afin d’éviter le syndrome « Pouvoirs militaires ou mandats électifs toujours inachevés au Burkina depuis les indépendances à nos jours ».
De ce fait, les membres de la coalition proposent un système de « démocratie participative ». »Nous sommes disponibles à partager cette démocratie avec les nouvelles autorités et toute personne désireuse, afin de permettre une nouvelle constitution adaptée », a- t’il souligné.

Pour la bonne conduite des institutions et d’une commission de la refondation de l’Etat suivant les réalités sociopolitiques et économiques, la coalition recommande une mise en place d’un gouvernement restreint et d’un comité national consensuel pour une transition réussie.
Rebecca YE

Fasoamazone.net

 

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