Mesdames et messieurs les journalistes,
C’est un réel plaisir pour la direction politique du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) de reprendre le contact physique avec vous à l’occasion de cette conférence de presse, deux mois après l’arrêt brutal et anticonstitutionnel du processus démocratique de notre pays.
Depuis les événements de janvier dernier, c’est la toute première fois que la direction politique de notre parti renoue avec cet exercice médiatique. Soyez-en les bienvenus et merci d’avoir répondu à notre invitation.
Avant d’entamer l’objet de cette conférence de presse, ensemble, observons une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires du terrorisme. .(Je vous remercie)
A toutes les familles endeuillées, nous leur exprimons toute notre solidarité et souhaitons prompt rétablissement aux blessés.
Mesdames et messieurs les journalistes,
Comme vous le savez tous, le 24 janvier 2022, la démocratie burkinabè a connu un arrêt brutal sous le crépitement des armes. Ce coup de force est intervenu dans un contexte sécuritaire et humanitaire sans précédent dans l’histoire de notre pays.
Face à la complexité de la lutte, le niveau, la nature et les résultats de la riposte n’ont pas toujours été à la hauteur des attentes légitimes des Burkinabè.
C’est pourquoi nous avons assumé, en tant que gouvernants du moment, notre part de responsabilité dans une situation qui nous a été imposée depuis les premières attaques en janvier 2016.
Toutefois, l’Histoire retiendra que le président KABORE et les différentes équipes gouvernementales qui l’ont accompagné durant sa gouvernance ont toujours accordé la priorité à la question sécuritaire. Et cela s’est traduit, entre autres, par l’augmentation continue de la part du budget allouée à la Défense et à la Sécurité.
Tout comme le MPP, les autres acteurs de la lutte contre le terrorisme doivent avoir le courage de se soumettre à un examen de conscience et changer le fusil d’épaule dans cette guerre contre les groupes armés. Cela est d’autant plus nécessaire que nous assistons depuis quelques temps à une recrudescence des attaques dans plusieurs localités du pays.
C’est pourquoi notre parti invite les autorités et les forces vives de la Nation à la franche collaboration pour sauver le patrimoine Burkina Faso.
Mesdames et messieurs les journalistes,
24 janvier 2022- 24 mars 2022. Cela fait exactement deux mois que suite au coup d’Etat militaire, le président ROCH MARC CHRISTIAN KABORE n’est plus libre de ses mouvements.
D’abord détenu pour des raisons de sécurité, selon le MPSR, l’ancien président du Faso aurait, par la suite, vu ses conditions de détention durcies.
Le président Roch Marc Christian KABORE n’étant pas privé de liberté du fait de la justice, le MPP exige par conséquent son élargissement immédiat et sans conditions.
Le MPP invite pour ce faire tous les démocrates et patriotes épris de paix et de justice à se joindre à lui pour exiger la libération du président KABORE.
Sur le même sujet, le MPP note avec satisfaction les démarches entreprises par les organisations internationales et sous-régionales notamment la CEDEAO, l’Union africaine en faveur de la libération du président KABORE.
Nous exprimons également notre reconnaissance à tous les acteurs nationaux, partis politiques, OSC, communautés religieuses et coutumières qui œuvrent inlassablement dans le même sens.
Mesdames et messieurs les journalistes,
Notre parti a été ébranlé par le coup d’Etat contre le président KABORE le 24 janvier 2022.
Malgré cette nouvelle situation, la direction politique du MPP s’évertuera à assurer le fonctionnement normal du parti.
Les réunions du comité permanent, du Bureau exécutif national se tiennent à intervalles réguliers. Une rencontre avec les 45 secrétaires généraux s’est déroulée récemment à Ouagadougou pour évoquer la vie du parti et communiquer sur les tâches urgentes à exécuter.
Très prochainement, la direction politique a en ligne de mire la tenue de la première session ordinaire du Bureau politique national (BPN).
Mais force est de constater que c’est au moment où les nouveaux défis nous imposent la cohésion interne et la solidarité avec le président KABORE que nous avons appris tout comme vous par les mêmes canaux la démission d’un certain nombre de nos militants à divers niveaux de nos instances et structures.
Nous ignorons les raisons qui les ont poussés à une telle décision en ce moment précis où toutes les énergies sont nécessaires pour d’une part agir pour la libération de notre camarade émérite Roch Marc Christian KABORE et d’autre part travailler pour la remobilisation et la relance des activités du parti.
Toutefois nous en avons pris acte et nous respectons leur libre choix.
Mesdames et messieurs les journalistes, nous sommes disposés à vous écouter et à répondre à vos préoccupations.