Ceci est une chronique de Jean Claude Allanic, journaliste, chroniqueur, et défenseur des droits de la femme, en ce qui concerne la féminisation de certains mots français. Surtout les noms des appelations du métier journalistique. Par ce biais, il rend hommage aux femmes journalistes.
Mr Allanic, dit avoir appris par la presse anglaise, avec un grand bonheur, que madame Camilla Parker Bowles sera reine quand Charles deviendra roi. Le chroniqueur s’est toujours demandé pourquoi l’épouse d’un roi était toujours une reine et pourquoi l’époux d’une reine n’était pas forcément un roi mais n’était qu’un prince, généralement consort. Il dit de Remarquez que dans les Républiques, l’époux d’une présidente n’est jamais un « monsieur le président » et que la femme d’un président est rarement appelée « madame la présidente » ; elle est plus simplement la « première dame » (parfois suivie de bien d’autres dames ; mais ceci ne nous regarde pas). Quant au conjoint d’une chef-fe (surtout éviter cheftaine) d’un l’État, c’est encore plus simple : on ne l’appelle pas ! En prémices de nos prochaines assises sur le thème du « leadership* » (sic) des femmes, mettons donc le « féminin » à l’honneur. En commençant par rendre hommage à nos consœurs journalistes qu’elles soient correspondantes de guerre, envoyées spéciales, présentatrices, rédactrices en chef, directrices de l’information, intervieweuses (malgré sa connotation anglaise, c’est mieux « qu’entreteneuses » ou « qu’interrogatrices »), chroniqueuses, etc. Où le bât blesse, c’est dans le « etc ». Comment mettre « camerawoman » ou « reporter » au féminin en bon français ? « Cadreuse » (terme a priori réservé pour les caméras de plateaux) ? « Reportrice » ou « reporteuse », comme on dit une « autrice » ou une « auteuse » ? Ou simplement une reporter comme on dit une professeur ? Je me garderai bien de trancher. En revanche, j’aime bien le fait que tous les mots français n’aient pas d’équivalent féminin. |
Je préfère (façon de parler) ne pas imaginer qu’un assassin ou qu’un escroc puisse être une femme. Et il me paraît rassurant de conserver aux sages-femmes de ce rassurant qualificatif de leur métier. Cela étant, je n’ai rien contre les hommes « sages-femmes » Mais, dit un proverbe arménien : « Si derrière toute barbe il y avait de la sagesse, les chèvres seraient toutes prophètes ». Pour rester dans le monde médical, je tiens à lever cette autre ambiguïté de vocabulaire. Ce n’est pas parce que je n’ai aucune confiance dans certaines médecines (plus ou moins douces) que je n’apprécie pas les femmes médecins (plus ou moins douces). Dans un autre ordre d’idées et selon une information « documentée » – mot devenu très à la mode – il est avéré que certains hommes ont des maîtresses. Curieusement, on n’utilise jamais le masculin quand des femmes, par pure supposition, tromperaient leurs hommes ? Je remarque, en passant, qu’on parle d’une « maîtresse femme » pour une femme « énergique, volontaire, qui sait commander » (dictionnaires) alors que « maître homme » est rarement utilisé ; serait-ce parce que les hommes seraient génétiquement « énergiques, volontaires et sachant commander » ? Diable ! Ou devrais-je dire « diablesse » pour ne pas être accusé de machisme ? Chacun et chacune sait que le Diable ou la Diablesse se cache dans les détails ? Y compris linguistiques. * « Leadership » : « position dominante » selon la définition du Larousse ; pas très excitant ! L’Académie française que j’ai interrogée préconise, selon les cas, « primauté », « domination », « prédominance ». Quand j’entrerai à l’Académie, je proposerai de remplacer le mot « leadership » par « dirigeance ». Jean Claude Allanic, journaliste, chroniqueur ‘, défenseur des droits de la femme.
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