« Contribution des femmes journalistes dans la prévention, la gestion, et la résolution des conflits », c’est sous cette thématique, que les femmes journalistes des médias publics et privés, se sont rencontrées ce 19 août 2022 à Ouagadougou, en vue d’échanger sur leur pleine partition, pour la consolidation d’une paix durable au Burkina Faso. Une initiative de madame Téné Bénédicte OUÉDRAOGO, journaliste, consultante en communication, promotrice du média en ligne, Féminin actu.com, et membre du Vivier d’Expertise Féminin.
La vingtaine de femmes, issues des médias en ligne, de la télévision, des radios, de la presse écrite, durant la journée du 19 août 2022, ont débattu sur leur implication à la prévention, gestion, résolution des conflits et consolidation de la paix, à travers des échanges, de partage d’expériences et de bonnes pratiques journalistiques.
Cette rencontre débat est due à la crise sécuritaire qui perdure depuis 2015, « le Burkina Faso, subit un cycle d’attaques terroristes de plus en plus fréquentes, et il ne se passe pas un jour sans attaque terroriste dans une partie du pays, ce qui entraine des milliers de victimes et des millions de déplacés », a indiqué Mme Tené Bénédicte OUÉDRAOGO.
Alors le Vivier d’Expertise Féminin entend jouer sa partition en organisation cette causerie-débat avec des femmes journalistes pour leur pleine adhésion à la résolution des conflits.
Ainsi, conformément à sa stratégie en matière de paix et de sécurité, une large inclusion des femmes journalistes, dans la gestion des conflits est attendue. « Cela, est le fait que, en période de crise, les médias jouent un rôle très important à travers des émissions interactives, et productions journalistiques. Les femmes, collectent, traitent et diffusent la bonne information, en évitant les Fakes news, tout en cultivant l’impartialité, la neutralité. Elles recoupent l’information, tout en respectant le sens de l’éthique et de la déontologie. Car elles savent ce qui les attend en période de crise.
De la résolution 13-25
Avec le défi du terrorisme croissant et de l’insécurité intérieure, en période de conflits, ce sont les femmes, jeunes filles et enfants qui sont les plus touchés, d’où l’instauration de la Résolution 13-25 et connexes, qui est considérée comme un appel à une inclusion des femmes dans la gestion des conflits.
Pour Mme Bénédicte OUÉDRAOGO, membre du Vivier d’Expertise, la Résolution 13-25 vient après la Convention de 1979 sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes.
Elle reconnait en ses articles, la pleine participation des femmes à la reconstruction de leur pays dans toutes les périodes de violence post-conflictuelles. Elle exige de toutes les parties impliquées dans un conflit, de soutenir la participation des femmes à la négociation de paix et à la reconstruction après le conflit.
Comment traiter et diffuser les informations en période de conflits
Cultiver l’esprit d’impartialité, le sens de l’éthique et de la déontologie aux femmes de médias c’est faire ressortir le rôle que peut jouer les femmes journalistes en cas de conflit. Surtout, ne pas faire l’apologie du terrorisme.
Cette rencontre est possible grâce au Programme de Leadership Féminin (PLF), un Projet mis en place par le Groupe Danois de Déminage (DDG) en partenariat avec le Réseau Ouest Africain pour l’Edification de la Paix (WANEP) et financé par l’Union Européenne.
Ce Projet a pour but de renforcer des femmes de la société civile en matière de sécurité à travers la mise en œuvre d’un Vivier d’Expertise féminin. Commencé en fin 2019, il prend fin en décembre 2022.
Karen Ouédraogo