Violences basées sur le genre (VBG) : YAM WEKRÉ vole au secours des femmes déplacées internes

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l’Association YAM WEKRÉ pour l’épanouissement de la femme et de la jeune fille (AYWEF ), a animé   une conférence de presse, le vendredi 26 août 2022,  à Ouagadougou, pour porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale les résultats de
son travail  d’enquête, d’études, et de documentation  sur 140 cas, des violences basées sur le genre(VBG), à l’encontre des femmes et des jeunes filles déplacées internes dans les régions de l’Est, et du Centre -nord du Burkina Faso.

Les femmes et hommes de médias mobilisés

Sur les 140 cas documentés, durant les 4 mois qu’ a duré l’étude, L’AYWEF a dénombré 90 femmes de la région du Centre- nord, et 50, dans l’Est. En plus  sur les 140 cas,  elle  a relèvé 05 types  de VBG,  subies  par ces dernières,  à savoir les violences morales, psychologues,  physiques, sexuelles,  économiques,  culturelles.  Selon la présidente de AYWEF, Salamata Ouédraogo/Ouédraogo, Éducatrice en droits humains, et Commissaire CNDH/B,  les auteurs présumés de ces violations sont les hommes armés non identifiés (HANI), certains membres de la famille, ou  des communautés d’acceuil, de proches parents, etc. « Tous ces auteurs profitent de la situation de vulnérabilité de ces femmes déplacées internes », a t’elle indiqué.

En plus de l’enquête, L’AYWEF, a procédé à la prise en charge médicale et psychologique directe des victimes,  en aide avec  d’autres apports des partenaires, des séances de sensibilisation sur les VBG, en l’occurrence les dispositions juridiques, et les recours disponibles.

Ce rapport de documentation de  L’AYWEF sur les cas de violations des droits humains subit sur les femmes et les filles déplacées internes,  vise à lever le voile sur l’impact du contexte sécuritaire au Burkina Faso sur les femmes à travers notamment la recrudescence des VBG. L’étude entend susciter la collaboration entre tous les acteurs étatiques et privés, pour une prise en charge médicale, psychologique, juridique, judiciaire, et à leur réinsertion socio-économique.  Une prise en charge holistique des survivantes des VBG, et une amélioration du contexte global de prévention de ces violations. Pour elle ces mesures prises dans le cadre de la protection de ces femmes, du droit à la sécurité, doivent prendre en compte l’approvisionnement suffisant en eau, en nourriture et tout ce dont les femmes ont besoin et qui les amènent parfois a s’exposer. a recommandé l’étude.

Mme Salamata Ouédraogo/Ouédraogo, présidente de l’association YAM WÉKRÉ( AYWEF)

En rappel le  Burkina Faso traverse une situation sécuritaire et humanitaire très difficile. Près de 2 millions de Burkinabè sont des Personnes déplacées internes (PDI), soit 10% de la population. Parmi ces PDI, les femmes sont les plus touchées (plus de 53%). Malheureusement, plusieurs d’entre elles subissent des violations basées sur le genre, a  déploré la Présidente de  l’ AYWEP, madame OUEDRAOGO Salamata. Elle n’a pas manqué de remercier l’USAID et Freedom House pour leur soutien financier et multiforme.

Mme Ouédraogo Salamata/Ouédraogo, plaide pour les femmes et filles déplacées internes.

Karen Ouédraogo

faso amazone.net

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