Le Conseil national de l’Ordre (ONV-BF) et le Comité d’organisation des septièmes journées vétérinaires, étaient face à la presse ce samedi 23 septembre 2023, à Ouagadougou, à l’occasion de l’organisation des septièmes journées vétérinaires (JVET7). Le thème de cette édition est : « les médicaments vétérinaires, enjeux et perspectives pour la promotion des productions animales et la protection de la santé publique dans un contexte d’insécurité ».
Prévues pour se tenir au ministère en charge de l’agriculture et de l’élevage, ces JVET7 seront patronnées par Monsieur le Ministre de la Santé et de l’hygiène publique et parrainée par Monsieur le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques, chargé des ressources animales.
Pour les organisateurs, c’est une occasion pour améliorer la visibilité de la profession vétérinaire et réunir l’ensemble des acteurs clés de la profession afin de mener la réflexion sur la problématique des médicaments vétérinaires au Burkina Faso, ont t- il dit. En un mot sensibiliser les populations contre les médicaments illicites.
Durant les journées vétérinaires, le public pourra participer aux activités suivantes :
– des conférences sur des sujets en lien avec le thème des journées vétérinaires,
– des communications libres;
– des expositions en stands sur l’aire des journées vétérinaires.
L’Ordre national des vétérinaires du Burkina Faso (ONV-BF), organisme statutaire vétérinaire se porte garant pour accompagner l’Etat dans la gestion administrative, règlementaire et disciplinaire de la profession vétérinaire.
Pour eux, la lutte contre les maladies des animaux ne peut se passer de l’utilisation des médicaments vétérinaires, que ce soit des animaux de production, de loisir ou de compagnie de l’Homme. Malheureusement, force est de reconnaitre qu’à côté du circuit légal de distribution des médicaments vétérinaires, il existe un circuit de circulation illégale de médicaments vétérinaires. Des études ont montré que 50 à 70 % des produits vétérinaires consommés en Afrique ne transitent pas par les circuits autorisés.
Les faits de saisis, ces derniers temps, de médicaments du circuit illicite dont des médicaments vétérinaires frauduleux, démontrent à souhait les tendances données par les différentes études.
Par ailleurs, l’on constate que beaucoup d’acteurs sont devenus, prescripteurs, vendeurs et utilisateurs de médicaments vétérinaires sans se référer aux structures habilitées. Cette situation est aggravée par l’insécurité qui favorise le développement du circuit illicite de distribution des médicaments vétérinaires.
Cette description constitue une évidence qui nécessite un temps de réflexion sur la problématique des médicaments vétérinaires au Burkina Faso.
C’est pourquoi, l’ONV-BF, en cette édition, est accompagné des Associations de vétérinaires comme le Collectif des vétérinaires privés, l’Association des Médecins vétérinaires du Burkina Faso et l’Amicale des étudiants vétérinaires burkinabè à Dakar afin que cette occasion permette de:
– informer et sensibiliser sur l’importance des médicaments vétérinaires;
– sensibiliser sur la règlementation de la pharmacie vétérinaire au Burkina Faso ;
– sensibiliser sur les rôles de la profession vétérinaire dans l’assurance qualité des animaux et de leurs produits;
– sensibiliser sur les rôles de la profession vétérinaire dans la promotion de l’approche une seule santé (One Health) ;
– sensibiliser sur le rôle des médicaments vétérinaires dans la préservation de la santé publique.
Selon toujours les animateurs de cette conférence de presse, « les enjeux du secteur des médicaments vétérinaires sont nombreux :
– en santé publique : 66% des maladies chez l’homme sont d’origine animale et selon l’organisation mondiale de la santé animale, 75 % des maladies émergentes chez l’homme sont d’origine animale. En contribuant à prévenir les maladies animales, le médicament vétérinaire participe à la promotion de la santé publique ;
– en santé et bien-être animal : des animaux de compagnie en bonne santé contribuent à l’équilibre affectif et psychologique de leurs propriétaires ;
– en compétitivité de l’élevage et sécurisation de la filière agro-alimentaire : le médicament vétérinaire, en contribuant à prévenir les maladies animales, participe à la sécurité sanitaire, l’innocuité alimentaire (denrées saines) et à la sécurité alimentaire (la production de protéines de haute qualité est assurée) ;
– en sécurité environnemental : les médicaments vétérinaire qui se retrouvent dans la nature peuvent impacter sur la vie d’autres organismes pour lesquels ils n’ont pas été produits ou utilisés ;
– les acteurs du circuit licite de distribution des médicaments vétérinaires trouvent dans ce secteur des occasions de création d’emplois décents ». ont -il déploré.
HJB