Afin de faire l’état des lieux sur la situation de la protection et du respect des droits humains, des filles, femmes, et défenseur(es)s des droits humains(DDH), en temps de crise sécuritaire et humanitaire, dans les régions de l’Est, de la Boucle du Mouhoun, du Centre et du Centre-Nord, l‘Institut Pananetugri pour le Bien-être des Femmes (IPBF), a restitué son étude ce 07 novembre 2023 à Ouagadougou, pour partager les résultats de ladite étude, récueillir les observations et les contributions de ses partenaires.
L’objectif général de cet atelier est de procéder à la validation des résultats de l’étude sur la situation de la protection des droits des filles, femmes et défenseur-e-s des droits humains dans les régions du Centre, du Centre-Nord, de l’Est et de la Boucle du Mouhoun. En sommes, mener des échanges avec les participant(es)s sur les résultats obtenus ainsi que les recommandations formulées par rapport à l’étude sur la situation de la protection des droits des filles, femmes et défenseur-e-s des droits humains; récueillir les observations, suggestions et commentaires des participants relatifs à
l’étude afin de les prendre en compte dans l’élaboration de la version finale du rapport de l’étude.
Durant deux mois, qu’a duré l’étude, les recherches ont devoilé une situation de crise sécuritaire et humanitaire exacerbée par l’aggravation des Violences basées sur le Genre (VBG) et des difficultés liées à la satisfaction des besoins sociaux de base. qui sont: l’information, les soins de base, le logement, l’alimentation, la sexualité, la lingerie, les loisirs, etc.
La méthodologie de l’étude a consisté à recueillir des informations sur la situation des filles et femmes des défenseurs(es) dans ces régions, l’IPBF, prendre en compte le niveau d’instruction, la profession, la situation matrimoniale. C’etaient les critères pris en compte, auprès de 803 personnes de quatre régions qui ont été concernées par l’étude, soient 46,07% sont des filles, 53,93% sont des femmes déplacées internes et les populations d’accueil, âgées de 15 à 40 ans. L’âge, le niveau d’instruction, la situation matrimoniale et la profession sont les variables pris en compte.
« Toutes ces femmes sont en quelque sorte, des sans voix, elles rencontrent d’énormes problèmes de déscolarisation, de grossesses indésirées, d’instabilité sociale, de fuite à la recherche de zones plus sécurité, de plus de protection, de soutien matériels, et appuis financiers ». Car ces filles et femmes se sont retrouvées cheffes de ménages précoces, etc, a relevé le consultant Mr Bacye Yisso ». » Il faut commencer par les protéger, pour qu’elles mettent en lumière ce qu’elles vivent afin qu’il y aient des interventions sociales ciblées en leur faveur, les écouter et les rassurer », a soutenu le consultant.
Au cours de la séance, la méthodologie a eté participative avec des échanges interactives, suivie de présentations PowerPoint. Cet atelier a pour cible des partenaires composées des organisations soeurs, des organisations étatiques, des défenseur(es)s des droits humains, des activistes indépendant-e-s, etc.
Les préoccupations des participant(es)s, ont consisté à la limitation de la tranche d’âge, c’est à dire de 15 à 40 ans, est à revoir, pour eux, l’équipe aurait dû aller au-delà.
Aussi, ils ont relevé que l’échantillon n’est pas assez représentatif. Egalement, Ils ont de ce fait suggéré de revoir certains termes utilisés dans le document qui pourraient prêter à confusion. Le cas de la Boucle du Mouhoun a été relevé, beaucoup de déplacés internes sont en location, par conséquent, n’ont pas été pris en compte.
« En ce qui concerne la tranche d’âge, c’est le domaine d’intervention de l’IPBF qui l’impose. Quant à l’échantillon, on ne peut pas parler de problème de représentativité, car la taille a été calculée en fonction de la formule scientifiquement reconnue, selon le consultant. Pour lui, c’est la base de données du Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation(CONASUR), qui a été exploitée à cet effet, si bien que le problème de représentativité ne se pose pas à ce niveau », a indiqué monsieur Bacey Yisso.
Quant à la Directrice Exécutive de L’IPBF, madame Micheline Wendyam Kaboré, elle a assuré les partenaires que toutes les observations, préoccupations soulévées, et suggestions seront prises en compte, de même que les commentaires, afin d’enrichir le document, pour l’élaboration de la version finale de étude.
La chargée de projet, madame Abibou Kabré, juriste, Chargée de projet à l’IPBF, « des séances de formations en métiers seront organisées en collaboration avec les partenaires, que sont les services étatiques, les organisations de la Société civile (OSC), etc, à l’endroit des filles et femmes, afin de les outiller pour faciliter leur autonomisation économique, aussi qu’elles puissent se défaire de l’assistanat humanitaire permanent.
Quant à Mme Sita Kienou, présidente
de l’Association » Naafaba de la Boucle du Mouhoun, plus précisement basée à Nouma », partenaire de l’IPBF, participante à cet atelier de restitution, a remercié l’IPBF, pour l’interêt porté aux filles, femmes et défenseur(es)s, des droits humains de la région, surtout en cette période de crise humanitaire et d’insécurité, de les associer, et impliquer à cet effet. Tout comme les participants, elle a insisté à ce que la version finale du document soit vulgarisée, afin que les décideurs prennent mieux en comptent la situation, et les droits élementaires de ces filles, femmes et défenseur(es)s des droits humains, a insisté, madame Kienou.
Olivia Nelessi
Images photos HJB