La culture de la laitue jadis faible est entrain de se développer de nos jours. Nous avons rejoint dames Sanata Sawadogo et Cécile Kafando, dans leur jardin, sis au quartier Tanghin de Ouagadougou ce avril 2024. Elles ont fait la culture de la « laitue » leur principale activité. En passant par le mode de culture, sa rentabilité, retombées économiques, leur satisfécit, sans oublier les difficultés rencontrées, l’appel aux autorités, etc.
Installées toutes au bord d’un point d’eau entre les rails et le Collège Privé Nonglom » au quartier Tanghin au secteur 17, dans l’arrondissement 4 de Ouagadougou, c’est là que Dames Sanata Sawadogo et Cécile Kafando, ont fait la culture de la « laitue » leur principale activité durant une dizaine d’années sur ce site.
« Comme mode de culture, les graines de la laitue peuvent être semées ou plantées dans les pots ou encore mettre en pleine terre en labourant.
Elles peuvent être semées en ligne en espaçant de 20cm d’une plante à une autre et avec un profondeur de 4cm », précisent ces spécialistes qui ont opté pour la technique en terre pleine, en lieu et place des pots.
Selon elles, « cette technique est quantifiable et facile à entretenir ». « Si la laitue est cultivable sur presque tous les sols, il te faut de l’eau en abondance pour non seulement faciliter la germination et aussi jusqu’à la cueillette ».
C’est à l’aide de deux (02) seaux servants d’arrosoirs que ces deux braves dames, puisent de l’eau dans une mare d’une petite profondeur pour nourrir leurs plants.
Pour éviter que les animaux qui divaguent ne détruisent leur champ et anéantissent leur espoir et leurs efforts, nos deux jardinières ont songé à clôturer leur jardin avec un grillage et cela grâce à une cotisation des jardiniers et jardinières mais aussi grâce au concours des Hommes charitables.
La laitue, un légume savoureux
Avec ses feuilles douces, fraîches, élégantes à voir, bien pompées en rondelettes, gustative, la laitue est la principale composante d’un plat de salade préparée avec des légumes, comme des concombres des carottes des tomates, des oignons, des fraises, de la betterave, etc, arrosées d’huile, de vinaigre, assaisonnées du sel, de la moutarde ou du persil ou l’ail, du bouillon de cube (facultatif), accompagné du pain.
Dans presque toutes les familles du Burkina, la salade est un met très consommé dans les centres urbains et ruraux comme dans les hameaux éloignés.
Il y a que des gens sots qui choisiront le chômage en lieu et place de la culture de la laitue, peut-on dire. « Si nous plantons de la laitue au bout de deux mois où parfois un mois et demi nous pouvons cueillir les feuilles et les mettre sur le marché à un prix de revient appréciable, « nous confient dames Sawadogo et Kafando.
Retombées économiques
Comme apport à la famille « nous arrivons à payer la scolarité de nos enfants et faire face à certaines charges familiales avec activité.
Cependant l’arbre de l’espoir ne doit pas cacher la forêt. Des difficultés, il en existe. « La laitue bien qu’elle s’accommode avec l’ensoleillement n’aime pas la sécheresse ». « Il nous faut en abondance l’eau pourtant notre source d’eau est tarissable », expliquent elles.
Autre handicap, « c’est la cherté des fertilisants un élément déterminant d’une bonne moisson de la laitue », ont-elles relevé. Autre problème majeur de cette culture, c’est les champignons et insectes nuisibles qui peuvent dévaster tout un jardin. Alors, il faut être prudent sur l’utilisation des insecticides sur les plants de laitue. Leur rareté et la bonne qualité est un frein pour notre production, décrivent ces maraîchères.
Néanmoins ces femmes fondent l’espoir avec les autorités actuelles qui ont initié l’offensive agro-pastorale, c’est à dire la politique sylvo-agricole au cœur de l’initiative présidentielle avec l’aménagement de plusieurs bas-fonds cultural et beaucoup de points d’eau et la disponibilisation des intrants, etc, ces femmes rêvent de trouver les solutions à leur maux. D’ores et déjà elles se réjouissent tout en félicitant le gouvernement à faire plus pour elles.
Pascal K.