La fête de la Tabaski approche à grands pas, mais à quelques jours de la célébration, prévue le 16 juin 2024, au Burkina Faso, le marché de bétails de Tanghin s’anime, mais les béliers sortent à compte goutte. Les clients sont toujours attendus. FasoAmazone.net, y a effectué un tour ce jeudi 13 juin 2024.
Situé dans l’arrondissement quatre (4) de Ouagadougou non loin du barrage numéro un (1) de Tanghin entre l’hôpital Schiphra et le Collège Apostolique à proximité de la voie relient l’Hôtel Silmandé à l’Échangeur du nord, le Marché de Bétails de Tanghin est l’un des grands marchés de bétail de la capitale.
Comme son nom l’indique marché de bétail, difficile de trouver un autre produit de vente à l’intérieur du marché si ce n’est que des moutons, des bœufs et une moindre mesure des chèvres.
Bien connu, structuré et réglementé par les autorités municipales, ce marché de bétail grouille du monde à l’occasion de chaque fête de Tabaski.
Pour l’Aid El Kebir prévue pour ce 16 juin 2024, marchands de bétails, revendeurs, chacun se bat pour se tirer d’affaires.
C’est le cas de Mahamoudou Ouédraogo qui, visiblement ne s’en plaint pas du marché, il nous confie que sur les 40 béliers qu’il a convoyé depuis Fada, l’une des zones pourvoyeuses d’ovins et bovins du pays, il a déjà écoulé à 96h de la fête, 28 béliers à des prix satisfaisants. « le bénéfice n’est pas très élevé, mais si tu fais le ratio et que tu trouves que tu ne perds pas on ne peut qu’être fier, « explique Mahamoudou Ouédraogo, qui souligne également qu’il mène ce commerce il ya de cela deux décennies.
Contrairement à sieur Ouédraogo, le marché n’est pas aussi satisfaisant pour tous les vendeurs malgré la disponibilité des moutons. Les prix des moutons au marché de bétail de Tanghin oscillent entre 75.000f à 300.000fcfa.
Ousséni Ouédraogo, un des vendeurs mécontent du marché, explique que cette morosité se trouve à plusieurs niveaux.
« D’abord les clients pointent du doigt la cherté de nos moutons, une cherté qui s’explique selon lui le prix d’achat et les frais de transport », pour lui les frais de transport est en fonction de la distance et la praticabilité de la route.autres facteurs explicatifs. « Il ya les spéculateurs véreux sans oublier les revendeurs et vendeurs ambulants qui envahissent les rues de la ville malgré l’interdiction des autorités municipales ». « l’étroitesse du marché, la cherté de l’aliment de bétail font que les moutons se maigrissent vite ». « Le gros problème toujours selon Ousséni Ouédraogo, « c’est l’insécurité qui a tout chambouler ». « Les zones de ravitaillement sont inaccessibles les gens aussi manquent d’argent pour venir se procurer d’un mouton », a t’il justifié
À la question de savoir s’ils ne vont pas revoir les prix ( rabaisser), notre interlocuteur est catégorique. » Certes les clients disent que c’est chers les moutons, mais on y peut rien car il faut qu’on gagne quelques choses, « j’ai toujours 24 moutons invendus explique monsieur Ouédraogo.
Malgré la hausse des prix de moutons que soulignent plusieurs clients, les chefs de ménages n’entendent pas célébrer la Tabaski sans que les membres de la famille ne croquent un morceau de viande.
ils sont nombreux ces chefs de ménages qui scrutent le marché pour espérer tomber sur un bélier où le prix sera à leur portée.
C’est le cas de Rahim Nana qui n’a pas encore eu son mouton, mais qui espère gagner. « Sans vous mentir les prix sont chers les moutons qu’on pensait avoir 70.000fcfa, on parle de 100.000f à 125.000f. » À laisser entendre monsieur Nana.
Notons que la Tabaski est la fête la plus importante de la religion musulmane, une célébration en mémoire du prophète Abraham pour son dévouement son geste de soumission et son adoration profonde à Allah qui, sous ordre divin a voulu sacrifier son fils unique Ismaël.
Pascal K.