Une composition ministérielle déséquilibrée
Alors que les sociétés modernes prônent l’égalité de genre, le faible nombre de femmes nommées ministres soulève des inquiétudes concernant la volonté réelle du gouvernement de Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO d’assurer une véritable parité dans les hautes sphères de l’État. Au total, seules quatre 04 femmes occupent des portefeuilles importants dans ce gouvernement, un chiffre qui reste largement insuffisant au regard des engagements internationaux du pays, notamment la ratification de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF).
Les femmes présentes dans le gouvernement sont réparties dans des ministères moins stratégiques, et bien que leur expertise ne soit pas à remettre en question, cette distribution des rôles semble illustrer une sous-représentation systémique des femmes dans les postes décisionnels majeurs.
La société burkinabé en quête de parité
Depuis plusieurs années, les voix féminines se font entendre dans l’espace politique burkinabé, appelant à plus de représentation. Des initiatives telles que FasoAmazone.net et la page FasoAmazone , et d’autres sur Facebook se battent pour sensibiliser la population et les autorités à la nécessité de garantir une réelle participation des femmes dans les instances décisionnelles. Ces plateformes se sont fait un devoir de mettre en lumière les progrès accomplis, tout en soulignant les nombreux défis qui restent à relever.
Pour de nombreuses féministes burkinabé, le combat pour l’égalité n’est pas seulement une question de nombre, mais aussi de pouvoir réel et de capacités d’influence. Les critiques ne manquent pas, pointant du doigt l’absence de réformes profondes qui permettraient aux femmes d’avoir une véritable voix dans les affaires publiques et d’évoluer dans des environnements politiques et économiques plus inclusifs.
Un progrès à deux vitesses
Si le faible nombre de femmes ministres dans ce gouvernement ne reflète pas encore une parité totale, il est tout de même perçu par certains comme un petit pas vers une plus grande inclusion. Il faut rappeler qu’il y a quelques décennies encore, la place des femmes en politique au Burkina Faso était quasiment inexistante. Aujourd’hui, des femmes occupent des rôles de plus en plus visibles dans la vie publique, mais cela reste insuffisant face aux aspirations croissantes pour une véritable égalité.
L’intégration des femmes dans les processus décisionnels à travers des politiques publiques visant à réduire les inégalités reste un objectif fondamental pour de nombreuses organisations et citoyennes engagées. La question de savoir si ce gouvernement pourra réellement briser les barrières et permettre aux femmes de s’impliquer pleinement dans le développement du pays demeure en suspens.
Conclusion
Avec seulement 04 femmes parmi les 24 ministres du gouvernement actuel, il est clair que la parité reste encore un objectif lointain. Toutefois, il faudra aux femmes de s’armer de courage, aussi pour faire entendre leurs voix.
Horossi
FasoAmazone.net