Burkina Faso/petit commerce : la vente des galettes, un gagne pain en période de jeûne

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Safi Ouédraogo, vendeuse de galettes à Ouagadougou

Les galettes, sont prisées par toutes les générations et toutes les couches sociales. La consommation s’accompagne souvent de la bouillie de mil. En cette période de ramadan, la demande de galettes connait un pic, au grand bonheur des vendeuses qui trouvent là, l’occasion d’augmenter leurs chiffres d’affaires.
Une équipe de FasoAmazone.net, est allée à leur rencontre.

Le jeûne de ramadan à officiellement débuté le samedi 01 mars 2025 au Burkina Faso.
En plus d’être une occasion pour les fidèles de raffermir leur foi, le 4em pilier de l’islam représente également un mois d’opportunités économique pour le secteur informel.
Des femmes se frottent les mains dans le commerce des galettes (Maassa)en langue Mooré.

Les galettes

Dans le quartier Tampouy, nous sommes dans l’arrondissement 03 de la ville de Ouagadougou, assise au bord du goudron reliant les deux rond-point de la jeunesse à celui situé à côté de Avé Maria), Safi OUÉDRAOGO, la trantaine bien sonnée, avec sa baguette métallique en main, devant son moul à galettes fumantes, s’active à cuire les galettes en quantité suffisante pour ses clients avant 18h30mn, heure de la rupture du jeûne musulman.

Ces galettes sont faites à base du petit mil, du riz ou de blé.

Chez elle, tout comme chez les autres vendeuses, les galettes qui se vendaient à 5f l’unité, sont vendues aujourd’hui à 25f l’unité.

Et à l’approche de l’heure de la rupture, il faut faire le rang. Certains achètent ces galettes pour rompre le jeûne, d’autres, c’est une envie.

 » En tout cas,  je remercie le bon Dieu, je sors à 14h30 mais dès qu’il sera 18h 50mn, mes galettes sont finies » a-t-elle expliqué, avant de poursuivre que dans son lieu de vente, elle peut engranger un bénéfice de 7000fcfa.

Chez Madina ILBOUDO, vendeuse de galettes

Autre lieu même satisfaction, Madina ILBOUDO, elle, réside à Tanghin c’est dans l’arrondissement 04 de la capitale Ouagadougou.
Elle nous explique que le mois de jeûne, c’est une période propice pour elles, les vendeuses de galettes.
 » Les jours ordinaires, je fais un plat de farine, mais pour le mois de jeûne je fais trois (3) plats de farine et même ça, je n’arrive pas à satisfaire toute la clientèle » a-t-elle confié.

Issouf Sana, commerçant de petits ruminants au marché de bétail de Tanghin, est un client fidèle de dame Madina.
 » Moi je paye ses galettes, parce que d’abord c’est bien fait et en plus c’est une femme qui est propre » a-t-il fait savoir, avant de préciser que l’hygiène est aussi une source de clientèle.

Quant à dame Madina qui a appris la préparation des galettes avec sa grande mère, nous explique que ce n’est pas de la mer à boire, il suffit seulement d’être attentif et hygiénique.

Selon les nutritionnistes sur 100 grammes de farine du petit mil,  on peut avoir 72,6g de glucides, 7,3g de protides, 2g de lipides et quelques traces de vitamines, notamment B1, B2, PP du calcium, du fer et du zinc.
Le petit mil transformé en galettes procure à l’organisme beaucoup d’énergie.

Cependant les personnes atteintes de Diabète devraient par contre faire attention à la consommation des galettes à cause de la quantité du sucre et le mélange de certaines épices lors de la transformation.

Pascal K.

FasoAmazone.net

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