
Le président ivoirien Alassane Ouattara, en fonction depuis 2011, a été réélu pour un quatrième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire lors de l’élection présidentielle du samedi 25 octobre 2025. Selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI), il a obtenu 89,77 % des voix. Le taux de participation a été estimé à environ 50 %, une baisse par rapport à certains scrutins précédents.

Contexte & enjeux
Alassane Ouattara, âgé de 83 ans, avait indiqué qu’il briguerait une nouvelle fois le poste présidentiel en invoquant « les défis de sécurité, économiques et monétaires » auxquels le pays est confronté.
L’opposition critique son maintien au pouvoir, estimant que la candidature viole l’esprit de la limitation des mandats.
Plusieurs figures de l’opposition ont été exclues ou jugées inéligibles, ce qui a affaibli l’offre politique concurrente.
Pour la stabilité et l’économie : Le nouveau mandat offre selon certains une continuité politique que bon nombre d’investisseurs et de partenaires régionaux peuvent considérer comme un facteur de stabilité. Le pays, moteur économique de la sous-région ouest-africaine, peut chercher à poursuivre ses projets d’infrastructure et son rôle central, d’après des analystes

Pour la démocratie, l’écrasante victoire, la faible participation et l’absence de concurrents puissants suscitent des interrogations sur la légitimité du processus électoral et l’évolution de l’espace politique ivoirien.
Pour l’équilibre régional : Dans un contexte marqué par des crises politiques, la réélection de Ouattara envoie un signal de continuité pour des observateurs. Toutefois, cela pose aussi la question de la gestion de la succession et du renouvellement politique, des aspects cruciaux pour la cohésion interne et les relations avec les voisins.
À surveiller
La désignation à venir d’un éventuel successeur ou la préparation d’un plan de transition, puisque l’âge du président et la durée cumulée au pouvoir interpellent les observateurs.
La réaction de la société civile, de l’opposition et des organisations internationales concernant les conditions du scrutin.
L’impact de ce mandat sur la jeunesse, l’emploi, et la réduction des inégalités, défis persistants malgré une croissance économique solide.

La réélection d’Alassane Ouattara marque une étape clé pour la Côte d’Ivoire, un nouveau départ pour un pays en croissance mais aussi un moment de choix pour sa trajectoire démocratique. Reste à voir si ce quatrième mandat sera l’occasion de consolider les avancées tout en adressant les critiques sur la gouvernance et l’ouverture politique.














