Respect des droits des détenus: Le GRAP en fait son cheval de bataille

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Une nouvelle structure regroupant des acteurs du milieu carcéral vient de voir le jour au Burkina Faso. Il s’agit du GRAP, le Groupe de recherche et d’actions sur le pénitentiaire. Il a pour but de promouvoir, défendre et protéger les droits humains des détenus. La cérémonie officielle de lancement de l’association a eu lieu le samedi 11 mai 2019 à Ouagadougou, suivi d’un panel autour du thème « Adoption du nouveau Code pénal au Burkina Faso : quelle contribution au respect des droits humains en milieu carcéral ? ». C’était en présence du Ministre des Droits humains et de la Promotion Civique, Mme Maminata OUATTARA/OUATTARA.

Le présidium

Les droits des détenus sont bafoués au Burkina Faso. C’est le constat amer que font les acteurs du milieu carcéral. Réunis en association, dénommée GRAP, Groupe de recherche et d’actions sur le pénitentiaire, ces acteurs n’ont qu’un seul objectif principal, celui de contribuer à la consolidation de l’Etat de Droit par la promotion et la protection des droits des détenus.

Et pour ce faire, ils entendent entre autres contribuer à l’élaboration des politiques et stratégies en matière pénitentiaire, mener des actions de plaidoyer pour l’amélioration du cadre juridique  et institutionnel du système pénitentiaire, vulgariser les textes fondamentaux de protection des droits des personnes en détention, organiser des actions de renforcement de capacités.

Les acteurs du milieu carcéral ont suivi avec beaucoup d’attention

Selon le secrétaire exécutif du GRAP, Bob-Zié Wilfried Meda, le GRAP est une initiative de professionnels (juriste, magistrat, sociologue) qui ont en commun leur intérêt pour un sujet aussi délicat qu’est le domaine de la criminalité et celui du pénitentiaire en particulier. « Il s’agit pour nous de regarder la question avec un regard beaucoup plus sérieux et rigoureux de sorte à faire des analyses qui puissent orienter un certain nombre décision et aller dans le sens du respect des droits des personnes détenues et contribuer de sorte à obtenir une société plus saine et sécurisée », a expliqué le secrétaire exécutif.

Selon ses initiateurs, le GRAP se veut une force de propositions dans l’intérêt bien compris de la sécurité des citoyens et le respect des droits humains. Et à peine présenter au public, le GRAP opte déjà pour un panel comme première action sur le Code pénal au Burkina Faso.

Placé sous le thème « Adoption du nouveau Code pénal au Burkina Faso : quelle contribution au respect des droits humains en milieu carcéral ? », les grappiens veulent ainsi dégager des pistes de réflexion sur l’adéquation entre la politique pénale et la politique pénitentiaire. « Le Code pénal est le principal arsenal de répression des infractions dans un Etat de droit.

La ministre en charge des droits civiques Mme Ouattara

De ce point de vue, tout changement opéré à ce niveau mérite qu’on s’y attarde pour comprendre les fondements, cerner les enjeux et parler éventuellement soit de palliatifs soit d’additifs », a indiqué M. Meda. « Il s’agit de susciter la réflexion sur la question et de voir quelles sont les pistes de solution qui peuvent être apportées de sorte qu’à la fin, les victimes soient protégées mais également qu’on puisse préserver les droits des personnes détenues qui restent des personnes malgré tout », a-t-il fait savoir.

La marraine de la cérémonie de lancement du GRAP, la ministre des Droits humains et de la Promotion Civique, Mme Maminata

OUATTARA/OUATTARA a salué l’initiative de la création du GRAP qu’elle trouve noble. Selon la ministre, la problématique des droits humains en milieu carcéral est à prendre au sérieux. S’il est vrai que le respect des droits humains, n’est pas seulement l’affaire du gouvernement, la ministre invite les associations à suivent l’exemple du GRAP en œuvrant dans le renforcement, la protection, la promotion et la défense des droits humains en milieu carcéral.

Anaëlle K. 

www.fasoamazone.net 

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