Depuis un certain moment écoliers ou encore élèves sont dans la période dite de vacance et pour s’occuper les enfants s’adonnent à d’énormes activités qui puissent rendre ces jours sans classe plus émouvants et remplis de joie. Pascaline Sana à travers « Camp vacance football » veut contribuer à l’épanouissement de ces enfants en leur donnant une formation de deux mois en football contre la somme de 10.000FCFA.
Elle demande aux autorités de la soutenir matériellement et financièrement, afin qu’elle puisse poursuivre ses ambitions.
L’idée de créer un club (Yennega) a été initié par l’ex joueuse des clubs de renom, les « intrépides’’ et « Princesses » Sana Pascaline.
Cette idée serait d’après elle née quand elle jouait encore au football auprès des princesses. « Tout est parti alors que je jouais encore au football en 2002.Je suis une ancienne joueuse. J’ai joué d’abord avec les intrépides puis chez les princesses (2000-2002) . J’ai commencé en 2015 à entraîner des filles. Maintenant je suis en train d’introduire les garçons.au niveau des filles j’ai des minimes, des cadettes j’ai même des juniors. Elles sont un peu fusionnées car j’ai pas les effectifs complets pour faire jouer chacune dans sa catégorie». Le camp vacance football est dédié exclusivement aux vacances les lundi mardi jeudi et vendredi de 7H30 à 10h sur le terrain de la cité An 3 , a côté du ciné Neerwaya en allant au marché de Larlé.
Mais à part cela les entraînements du club proprement dit continuent au niveau de l’hippodrome avec les garçons les samedis matins et les dimanches matins. D’après l’initiatrice de camp vacance football, les inscriptions pour camp vacance football ont commencé à 20.000fcfa pour deux mois de formation mais les parents étaient un peu rétissants, il a donc fallu revoir cette somme à la baisse donc à 10.000fcfa, après ce fut l’affluence.
Yanne Saramé évoluant dans la catégorie sous minime en venant chaque matin aux entrainements à une seule chose en tête, devenir un grand footballeur à l’image de son idõle, Aristide Bancé du Burkina Faso. « Je me nomme Yanne Saramé je suis en classe de CP1 à l’école Petit abeille. J’ai demandé à ce que ma maman m’inscrive à camp vacance football par ce que j’aime jouer au football. Je souhaite un jour être un grand footballeur comme Aristide Bancé pour savoir marquer des buts comme lui et savoir tirer fort le ballon comme lui. Je dis merci à tata Pascaline qui m’entraîne chaque jour et je lui fais beaucoup de bisous. »
Je demande aux autorités de nous aider à disposer des papiers et des moyens financiers pour créer notre centre.
C’est également le rêve que Bagayan kalidjeta, capitaine de l’équipe féminine ainsi que ces co-équipières poursuivent, celui d’être un jour de grandes footballeurs comme Bertrand Traoré, Didier Drogba ou encore Zinedine Zidane. Ce rêve, Pascaline Sana et son équipe comptent bien le leur permettre à travers vacance football et la création d’un centre de formation, le centre de formation yennega qu’elle ambitionne créer dans les années à venir mais qui d’après elle est ralenti par faute de moyens financiers. « Le truck c’est de créer un centre de formation de football mais pour le moment on ne dispose pas de papiers nous permettant de nommer cela centre de formation. Aussi il faut reconnaître que les moyens financiers font défaut. Cette année par exemple pour le lancement de camp vacance football on a eu un seul parrain, le président de l’USO, Emmanuel R. A qui je dis grand merci. Il m’a accompagné au niveau de la publicité avec des banderoles, des fournitures de bureaux, les cachets et autres pour que je puisse commencer les inscriptions et après il m’a donné cinq ballons.si non j’ai été voir plusieurs personnes mais ça n’a pas abouti jusqu’à présent… » confia l’initiatrice de camp vacance football. A la question de savoir comment Sana Pascaline arrivait à joindre les deux bouts quand on sait que les moyens financiers font défaut voilà ce qu’elle confie « Je fais un autre travail dans la vie, je fais la restauration, je gère un kiosque à pain mais comme c’est les vacances et que je n’ai pas un employé ou une employée j’ai préféré fermer boutique. Je demande à ce que l’on me soutienne à pouvoir continuer ce que j’ai entrepris parce que c’est pas du tout simple. Vous voyez le matériel que j’ai ici c’est du matériel de depuis 2015 quand j’étais à la FAC, à l’INJEPS (Faso Athlétique Club )quand on me donnait de l’argent pour mon carburant j’économisais et c’est ce qui m’a permis de payer ce matériel. L’année passée c’est le président du RCK, M Adama Traoré qui m’a donné de l’argent j’ai payé les choisibles orange et jaunes que vous voyez.
J’ai un collègue avec qui je travaille. Nous avons commencé les formations ensemble en 2014 pour la licence C de la CAF mais pour le moment on est au niveau module 2 et c’est lui qui m’aide »
Quant à la question de savoir qu’elle ambiance règne dans le club de ‘’Tata Pascaline ’’, si elle se faisait obéir par ses poulains vu qu’elle est une femme, toute souriante elle dit « C’est surtout côté fille que c’est un peu compliqué. Parfois, côté équipement elles veulent porter les mêmes choses que moi parfois on veut se mesurer au coach (entraineure ) parce qu’on est femme comme coach est femme. C’est surtout coté caprice qui est compliqué. Mais on arrive à se gérer » elle ajoute que l’une des difficultés à entrainer les filles c’est que ces filles ne viennent pas tout le temps aux entraînements, y’a d’autres qui doivent travailler les vacances et comme le travail c’est le matin, elles ont des difficultés pour venir.
C’est sous un message de demande de soutien que Sana Pascaline termine ses propos « J’aimerais demander aux autorités de me soutenir pour que je puisse continuer mon travail c’est dans l’intérêt de tout le monde c’est dans l’intérêt du Burkina aussi. » Elle répond aux numéros suivant : 70257561, 79362575, 71939817.
Frédéric TIANHOUN