Journée mondiale de la liberté de la presse : le Burkina occupe le 1er rang en Afrique francophone

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À l’instar des autres pays du monde, le Burkina Faso célèbre ce jour, 3 mai la journée internationale de la liberté de presse et d’expression. Dans le cadre de cette journée, un atelier de réflexion autour de la problématique des relations entre les médias et les acteurs de la justice se tient présentement. Il s’agit pour les organisateurs, d’instaurer un dialogue entre deux mondes  qui ne fonctionnent  forcément pas de la même façon, mais visent les mêmes idéaux : la vérité et la liberté.

Les participants a cette journée internationale de la liberté de presse et d’expression
Les participants a cette journée internationale de la liberté de presse et d’expression.

« Médias et Justice », c’est la problématique centrale choisie  au Burkina, pour marquer d’une pierre blanche la journée internationale de la liberté de presse et d’expression célébrée chaque 3 mai.

Boureima Ouédraogo, Président des Éditeurs de presses privées
Germain Bitou Nama, journaliste, modérateur du panel

C’est autour d’un atelier, que les professionnels de médias et ls acteurs de la justice se sont réunis ce mercredi 2 mai 2018, pour réfléchir sur les relations entre médias et les acteurs de la justice. Selon Boureima Ouédraogo, Président des Éditeurs de presses privées, c’est dans un contexte national plus ou moins  tendu que le Burkina célèbre cette journée. Il laisse entendre que le Burkina occupe la 41e place au plan mondial devant des démocraties comme les États Unis d’Amérique. En Afrique, le pays des Hommes intègres occupe le 5erang et 1er en Afrique francophone en matière de liberté de la presse et d’expression. Pour M. Ouedrago, il y a un véritable motif de satisfaction mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt, interpelle-t-il. « C’est un défi que nous devons relever car l’année prochaine, à défaut d’être 1er mondial, nous devons au moins être 40e », déclare-t-il.

Pour ce qui est du choix du thème de la journée, Boureima Ouedraogo affirme que la justice burkinabè a longtemps été critiquée par son inaction et sa politisation. Depuis 2014, elle se réveille peu à peu, foi du Président des éditeurs de presse privée. Le monde judiciaire et celui des médias ont en commun un certain nombre de principes et de valeurs qui sont la liberté et la vérité. Cependant, ces deux mondes se connaissent peu et ne se donnent  pas les moyens de rapprocher. À en croire les premiers responsables du Centre de Presse Norbert Zongo, il est impératif d’instaurer le dialogue entre les deux mondes afin de lancer collectivement la réflexion sur les voix et les conditions à réunir pour une meilleure collaboration.

D’après Alassane Yoda,  1er substitut du Procureur, représentant du Procureur du Faso, dans sa communication sur les enjeux et défis de la réorganisation de l’appareil judiciaire au Burkina, indique que l’État de droit a pour socle essentiel, la justice. Cela doit se caractériser par une presse libre et consciencieuse. « Même si ces deux institutions ont des points communs, elles ne fonctionnent pas de la même façon », souligne M. Yoda. L’un marche  à  pas lent et sur, l’autre, assujetti à l’actualité martèle-t-il. À la suite d’Alassane Yoda, Sita Sangaré, Président du Tribunal militaire s’est prononcé sur les forces et faiblesses du Tribunal qu’il dirige d’une main de fer.

Justin Ouattara/www.fasoamazone.net

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