Ligue des Jeunes du Burkina : Célébration de l’an 4 de l’insurrection

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A l’instar des autres organisations de la société civile du Burkina Faso, la Ligue des Jeunes du Burkina basée dans la région des Hauts Basins, a organisé cet après midi du mercredi 31 octobre 2018, une conférence publique au siège du conseil national de la transition pour célébrer l’an 4 de l’insurrection populaire. Animée respectivement par notre confrère Housseini Bancé de la Radio LPC et le Doyen Bema Ouattara.
Les participants a la conférence publique

Une occasion, pour le président de cette association Eloi Sawadogo,de  remercier le public pour avoir  repondu à leur invitation pour célébrer ensemble ce soulèvement populaire qui a permis au peuple Burkinabé  de se libérer du régime » autocratique », de Blaise Compaoré. avant d’inviter aux participants  de se lever pour entonner l’hymne national du pays.

En effet, il est revenu largement sur les circonstances du départ du président Blaise Compaoré, et les menaces auxquelles ils étaient exposés en tant que fervent défenseurs  du changement démocratique au Burkina Faso.
Ainsi, prenant la parole en tant que conférencier, le doyen Bema Ouattara, a fait observer une minute de silence en la mémoire de ceux qui sont morts de cette insurrection populaire, du coup d’état, et des actes terroristes dont le pays connait aujourd’hui.
Rappelant les circonstances de cette insurrection, Bema Ouattara, a indiqué que le
peuple s’est levé comme un seul homme contre quelqu’un qui incarnait la mal gouvernance, l’injustice…
Avant de rappeler que l’insurrection est un soulèvement populaire pour contester un ordre établi;  par conséquent le peuple Burkinabé n’avait pas tort de défendre son droit par tous les moyens.Un soulèvement selon lui, qui a été salué et apprécié à travers le monde.
Seulement voilà,  il a tenu à faire remarquer que l’insurrection connait aujourd’hui, des « déchets, notamment, l’incivisme, le libertinage, et cela à tous les niveaux de la sphère de la société Burkinabé.
« Il y a eu l’alternance, mais on a  pas eu de l’alternatif  pour permettre au peuple Burkinabé de profiter de cette insurrection…. », Souligne Bema Ouattara. Avant d’inviter les jeunes à prendre leurs responsabilités  pour ne pas tomber dans les manœuvre politiques-politiciennes .
¨Pour sa part, notre confrère Housseini Bancé, un témoin et observateur avisé  de cette insurrection populaire du 30 au 31 octobre 2015, a focalisé  son intervention sur trois axes entre autres; états des lieux, acquis et les attentes du peuple burkinabé.
Pour lui, toute insurrection est une rupture face à une autorité qui n’arrive pas à satisfaire les besoins d’un  peuple soumis à un pouvoir absolu.
Une occasion pour lui, de rappeler les révolutions américaines et françaises, qui ont inspirés d’autres peuples, à se soulever contre les » despotes » qui tyrannisaient leurs peuples en les privant de  leurs fondamentaux.
Ainsi, parlant les acquis de cette insurrection,  il a tenu à souligner que le Burkinabé peut se réjouir aujourd’hui de voir  sa constitution verrouillée,  et aucun dirigeant ne viendra remettre en cause ce principe sacro-saint et que le  peuple y veille pour toute modification.
Ensuite,   il a rappelé un autre acquis qui rentre dans le cadre de la prise en charge des cas de césariennes dans les hôpitaux et les CSPS.
Cependant,  il a indiqué qu’après ,   ’insurrection le peuple s’attendait à un changement qualitatif de sa condition de vie.
 Par exemple,   il a besoin  des écoles, des routes, des points d’eau….
Pour lui,  il faut une  remise en  cause des mentalités,  et cela à tous les niveaux.   Notamment dans l’administration publique où, les administrateurs sont toujours soumis aux interférences des hommes politiques. Selon lui, tant que cet état de fait existe, il faut
s’attendre à un changement radical au Burkina.
Amara Sylla pour www.Fasoamazone.net

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