Première session ordinaire de l’Assemblée nationale: Le groupe parlementaire UPC dresse le bilan de ses activités

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Plus de trois semaines après la clôture de la première session ordinaire de l’année 2019, et seulement quelques jours après celle extraordinaire, le groupe parlementaire UPC fait le bilan à mi-parcours de ses activités face à la presse. En conférence de presse ce jeudi 27 juin, les députés se sont prononcés entre autres sur, la tenue des deux sessions spéciales, la tenue de la première session ordinaire et extraordinaire de l’année, l’organisation des premières journées parlementaires, la participation à des ateliers de formation et à des missions à l’étranger.

Pour sa première conférence de presse de l’année 2019, les députés du groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement ( UPC ) ont tenu en haleine les journalistes pendant près de deux heures sur le bilan de leurs activités à l’Assemblée nationale. D’abord sur la tenue des deux sessions spéciales, le Président Koumbaterssour Nicolas Dah a rappelé le contexte de la tenue de ces deux sessions spéciales qui n’est rien d’autre que la situation sécuritaire précaire que traverse le Burkina Faso.

La première session spéciale a lieu du 08 au 14 janvier2019 et elle avait à son ordre du jour le projet de loi portant état d’urgence au Burkina Faso, une loi adoptée à l’unanimité d’ailleurs. La deuxième session spéciale qui a été ouverte le 13 février 2019, a conduit à la déclaration de politique générale du Premier ministre Christophe Dabiré à la représentation nationale. L’on se rappelle que cette déclaration n’avait pas reçu le quitus du groupe parlementaire UPC qui dit ne plus avoir foi en la capacité du gouvernement actuel à réaliser ses promesses.

De la première session ordinaire de l’année
Cette session communément appelée session des lois, a connu l’adoption de 42 projets de lois dont 29 portant sur des ratifications. On dénombre 18 accords de prêts dont le montant total s’élève à plus de 321.642.724.000 milliards de F CFA et 08 accords de dons d’un montant total d’environ 148.552.280.000 milliards de F CFA. Les autres ratifications portent adhésion du Burkina Faso à des organisations internationales.

Le groupe parlementaire de l’Union pour le Progrès et le Changement a donné sa caution pour l’adoption des projets de loi portant ratification des nombreux Accords y compris les Accords de prêts et de dons. Cependant, il regrette que le pays continue de s’endetter à coût de milliards, toute chose qui engage l’Etat sur de longs termes.

« La quasi-totalité des autres projets de lois soumis à notre examen, ont été adoptés à l’unanimité, au nombre desquels on peut citer :le projet de loi portant mise en œuvre du Traité sur le commerce des armes au Burkina Faso, le projet de loi portant organisation judiciaire au Burkina Faso, le projet de loi portant règlementation de l’état de siège et de l’état d’urgence au Burkina Faso, le projet de loi portant modification de la loi n° 013-2016/AN du 03 mai 2016, portant règlementation des bureaux d’information sur le crédit au Burkina Faso, le projet de loi portant modalités de promotion et d’officialisation des langues nationales du Burkina Faso, le projet de loi portant code de procédure pénale », a indiqué le président du groupe parlementaire UPC, Koumbaterssour Nicolas Dah.

En plus de l’examen et de l’adoption de ces différents projets de textes, en date du 06 mai 2019, le ministre d’Etat, Ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale a fait une communication sur les référentiels de la décentralisation. Le16 mai 2019, c’était au tour du Premier ministre, sacrifiant à son devoir constitutionnel, de présenter à la représentation nationale la situation de la nation. A ce sujet, les députés du groupe parlementaire UPC n’ont  pas manqué de poser des questions qui s’articulaient autour des conflits communautaires, des grèves des différents corps, du fonctionnement de la justice.

Le contrôle de l’action gouvernementale n’a pas été en reste. « Nous avons posé quinze (15) questions orales et d’actualité au gouvernement au cours de cette première session ordinaire de l’année », a ajouté l’honorable Dah.

De la première session extraordinaire de l’année 2019
Cette session extraordinaire, la première de l’année, qui s’est tenue du lundi 10 juin au lundi 24 juin 2019, avait à son ordre du jour le projet de loi portant modification du code pénal et le débat d’orientation budgétaire sur le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2020-2022. Ce document vient en prélude à la préparation de la loi de finances. C’est à ce titre que le 20 juin dernier, la plénière a consacré un échange entre le ministre des finances et les députés, sur ledit document.

Le seul projet de loi à l’ordre du jour, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, portant modification de la loi n°25-2018/AN du 31 mai 2018 portant code pénal, a été adopté en plénière le vendredi 21 juin 2019. A cette plénière, les groupes parlementaires UPC, CDP et PJRN, avaient fait une déclaration dans laquelle ils demandaient au gouvernement le retrait du projet de loi ou la suspension de son vote par la plénière, pour une large concertation entre les acteurs concernés et pour préserver l’unité nationale. Selon l’opposition parlementaire, cette loi s’avère restrictive et porte atteinte à des droits garantis par la constitution. Aussi, l’autre raison évoquée par l’opposition parlementaire, c’est que le projet de loi ne rencontre pas l’assentiment des principaux acteurs des médias qui dénoncent son manque de consensus.

Selon Nicolas Dah, « dans un système démocratique, il est nécessaire que les libertés soient encadrées. Toutefois, les lois qui régissent ces libertés individuelles et collectives, doivent faire l’objet d’un minimum de concertation avec les acteurs clés.Aussi l’efficacité de cette loi sera limitée parce qu’elle ne règlemente que la presse nationale, sans toucher la presse internationale qui désormais aura une plus grande audience, quand on sait que très souvent, les premières informations proviennent de cette presse étrangère ».

Le groupe parlementaire UPC estime que la presse burkinabè est patriote et professionnelle, et que le combat contre le terrorisme ne peut être gagné sans son concours, d’où la nécessité d’éviter toute chose tendant à semer davantage de désaccords entre fils et filles du pays.

Des autres activités
Le groupe parlementaire UPC a tenu ses premières journées parlementaires de l’année les 21, 22 et 23 mars à Gaoua dans le sud-ouest sous le thème « Comprendre les vertus et les enjeux de la cohésion sociale pour une refondation politique, économique, sociale et culturelle du Burkina Faso : Quelle contribution des parlementaires burkinabè ? ». Il s’est agi pour ces députés du groupe parlementaire de l’Union pour le Progrès et le Changement, de mener une réflexion sur la problématique du vivre-ensemble gage de paix, au regard de l’actualité de notre pays qui était marquée par les conflits intercommunautaires.

A l’issue des travaux de ces journées, des recommandations ont été faite afin de contribuer à la protection de la cohésion .

En outre, certains députés du groupe ont bénéficié de plusieurs formations au niveau national et effectué des missions à l’extérieur dans le cadre du travail parlementaire, notamment ceux qui sont membres des différents parlements communautaires.

Pour conclure, le groupe parlementaire UPC indique que pour une Assemblée nationale efficace, efficiente et participative, il faut un strict respect de la séparation des pouvoirs et le respect du règlement intérieur de l’institution.
Anaëlle K.

www.fasoamazone.net 

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