L’opposition politique burkinabè a tenu ce mardi 29 octobre 2019, à Ouagadougou son traditionnel point de presse. Les échanges avec les journalistes ont porté entre autre sur le 5ème anniversaire de l’insurrection populaire, le meeting de soutien aux FDS et aux victimes des attaques terroristes. Autre question soulevée, la nécessité de subventionner l’établissement des cartes d’identités et les campagnes dit déguisés du parti au pouvoir à travers des lancements et inaugurations ders infrastructures routières.

L’opposition politique rend hommage aux martyrs tombés lors de l’insurrection populaire en 2014 ce mardi 29 octobre 2019 à l’occasion de sa traditionnelle rencontre d’échange avec les journalistes. 5 ans après ces évènements, les conférenciers indignés réclament toujours justice pour les insurgés. « L’opposition souhaite que justice soit rendue à l’ensemble des victimes sans discrimination aucune et que le peuple puisse se réconcilier et relever les défis essentiels du moment », a lancé Amadou Diemdioda Dicko, vice-président de l’union pour le progrès et le changement.
L’opposition salue l’organisation du meeting samedi dernier pour soutenir les forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme. Cependant, elle qualifie cette initiative de campagne déguisée. « Les moyens déployés lors de ce meeting ainsi que l’aéropage gouvernemental présent en ces lieux laissent penser à une campagne du MPP déguisée en soutien aux FDS. Au cours de ce meeting, d’aucuns ont émis l’idée de la promotion de l’auto défense pour contrer les ennemis sans visage.

Il faut cependant que ceux portent l’idée puisse éclairer le peuple sur un certain nombre de points », a indiqué Amadou Dicko qui pose certaines interrogations. « Qui organisera les civils pour l’auto défense, qui fournira les armes, comment éviter les germes d’une guerre civile tout en tirant au maximum les bénéfices de cette auto défense ? Une fois le terrorisme affaiblit, comment s’assurer du désarmement des civils ? », se demande-t-il. Mais avant d’en arriver là, il faut que le président du Faso reconnaisse que sa politique sécuritaire a échoué dira Carlos Toé, président du MCR. « Il faut que le président du Faso ait le courage de dire j’ai appliqué telle et telle politique sécuritaire, ça n’a pas marché. En trois ans, il a eu trois ministres de la défense, trois chefs d’Etat-major. Cela montre à souhait qu’il y’a des problèmes sérieux en matière de politique publique de défense », a-t-il fait savoir.
Les conférenciers plaident également pour un retour des subventions afin de faciliter l’établissement des cartes d’identité nationales comme en 2010.
Anaëlle K.