Au Burkina Faso, il n’est pas rare de voir des femmes porter des perruques en lieu et place de coiffure(tissages ou tresses). Elles sont nombreuses à utiliser des perruques et des sillons surtout en temps de chaleur. Ce qui a amené certaines personnes à faire de la confection des perruques leur principale activité de revenu. Confectionner des perruques est une activité qui nourrit belle et bien son Homme. Votre quotidien en ligne Faso amazone.net a effectué un tour dans les salons de coiffure de Ouagadougou pour vous le week -end du 1er octobre 2021.
Les femmes burkinabè portent de plus en plus des perruques surtout en période de chaleur. Une mèche tissée qui permet aux femmes et aux filles de se faire belles tout en ayant la possibilité de s’en défaire quand et comme elles veulent.
Confectionné donc des perruques est devenu un vrai business pour beaucoup de coiffeuses. Pour s’attirer plus de la clientèle les vendeurs de mèches cherchent des partenariats avec les coiffeuses, des salons de coiffure qui confectionnent des perruques.
Ibrahim Ilboudo vendeur de mèches et de perruques tire sa pitance de ça. On trouve différentes sortes de perruques dans sa boutique située au grand marché de Ouagadougou dans le même allignement de la bouchérie. On y trouve des tissages, des perruques, des sillons . « Au début, je vendais uniquement des mèches. Mais la demande des perruques s’est imposée, et j’ai essayé de suivre la tendance », a dit Ibrahim Ilboudo.

Mme Tientoré Safi, cliente a affirmé qu’elle ne fait plus de tissage. « Il y a longtemps que j’ai abandonné les tissages. La perruque est plus économique et plus pratique. Il y a des moments où tu veux aller à une cérémonie mais tu n’as pas de moyen pour te coiffer, alors tu portes la perruque »,s’est-elle justifiée.

M. ILBOUDO ne confectionne pas des perruques. Il a donc noué des partenariats gagnants-gagnants avec des coiffeuses à qui, il donne des mèches pour confectionner des perruques.

Dans sa boutique, les prix des perruques varient en fonction de la qualité des mèches montées et sont compris entre 6 000F CFA et 35 000F CFA.
Kadi Yarro, coiffeuse au marché Saint Camille de Ouagadougou ne manque pas de quoi faire dans son salon. Elle est spécialiste dans les tresses des mèches. « Si je n’ai pas de cliente, je me consacre à tresser les mèches pour ensuite les monter en perruque parce que beaucoup de femmes viennent faire la commande », a-t-elle expliqué et d’ajouter que ses modèles marchent très bien mais c’est les tresses qui demandent beaucoup de temps.

Elle peut prendre une journée entière à tresser les mèches pour monter une seule perruque.Toutefois, elle dit faire beaucoup de bénéfices avec ses perruques.
Certaines familles arrivent à prendre soins de leurs enfants dans la confection et la vente des perruques. C’est le cas de Mme Zoungrana qui confectionne des perruques pour vendre. » J’arrive à m’en sortir avec ce travail. Mon mari n’est pas ici, avec la vente des perruques, j’arrive même à payer la scolarióté de mes trois enfants », a-t-elle expliqué.
La vente des perruques nourrit belle et bien son Homme et résoud véritablement le problème de chômage au Burkina Faso.
Jeanne Z. LAYA.