Bobo-Dioulasso : Une Noël 2021 préparée à minima

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Au Burkina Faso, Noël est d’ordinaire célébré avec ferveur à Bobo-Dioulasso, dans l’ouest du pays. Etant donné le contexte socio-économique et sécuritaire actuel, tout porte à croire que c’est Noël à minima dans les familles. Un constat de votre quotidien Faso Amazone.net pour vous. 

Bobo-Dioulasso, veille de Noël, jadis bruant et brillant des milles feux, la ville n’a pas cette allure festive cette fois-ci.

Assis aux abords du marché central devant son étale de jouets d’articles divers, Issa Raboraconte pourquoi une tette morosité à Noël. « à cause de l’insécurité, les gens ont peur de venir au marché, ils estiment que les djihadistes se trouvent partout »

De l’autre côté réservé aux fruits et légumes, Suzane Ouattara fait ses achats pour le réveillon. «  Actuellement, les condiments sont moins chers, on se plaint pas trop, c’est avant que c’était chers, ça va maintenant, c’est l’argent qui manque », dit-elle.

Issiaka Sanou dans son atelier pédale sa machine à coudre, l

Autre lieu, même réalité. Ici au quartier Saint Etienne, Issiaka Sanou dans son atelier pédale sa machine à coudre, la tête baissée en regardant cette robe pour enfant qui prend forme, « cette année là, sincèrement dit, le pays est vraiment chaud, parce qu’on pas eu assez de clients. L’année passée, on dormait ici à l’atelier tellement y’avait de l’affluence mais cette année là, à partir de 22h seulement on rentre »,  a-t-il expliqué.

Noël à minima, ce sera comme ça chez David Sanfo, ce père de famille polygame de 50 abs en chômage ne compte pas festoyer avec ces dernières économies. Nous l’avons trouvé dans son salon au secteur 4 à suivre le foot à la télé. « Vu la situation sécuritaire, on n’a pas de touriste, parce que moi je suis dans le domaine du tourisme. La situation est vraiment difficile et on ne peut pas prendre tous les moyens pour mettre pour une seule journée, car si un membre de la famille tombe malade, comment on va faire ? S’interroge-t-il.

Même les maquis qui, habituellement marchentfort ne sont pas en reste. Yves Sanou est caissier d’une boite de nuit de la place. « il n’y a pas trop d’affluence comme ça, surtout cette année, il n’y a même pas marché mais on va préparer les lieux quand même. Sinon les décorations et jeux de lumière, rien n’est fait pour l’instant. »

Crise économique ou sécuritaire, une chose est sûre, cette fois-ci,  Noël n’est pas comme avant à Bobo-Dioulasso.

Kalo Sanou

FasoAmazone.net

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