Commission de rédaction de l’agenda de la Transition : la junte militaire est-elle dans l’obsession de la haine du quota genre ?

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Le président du Faso, le président du MPSR, le Lieutenant colonel Paul Henri Sandaogo DAMIBA

La problématique des inégalités et disparités entre les hommes et les femmes se pose avec acuité au Burkina Faso. En effet, après la prise du pouvoir, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a pris un décret qui porte sur la création, l’attribution, le statut de la composition du comité technique d’élaboration de projet de textes et de l’agenda de la transition.

Mais, force est de constater que dans la composition de la commission de rédaction de la feuille de route de la transition, le quota genre n’a pas été pris en compte. ni la répresentativite des femmes au sein de cette commission technique.

Sur une quinzaine de membres, il n’y a qu’une seule femme qui en fait partie. Il s’agit de Madame Mariame Ouattara, par ailleurs, experte en genre et développement.

Une telle chose qui ne respecte pas l’égalité du genre quand on sait que les femmes doivent avoir un rôle important dans la prise de décision. Encore, ne serait-ce une preuve supplémentaire de l’incapacité à enrayer l’inégalité entre l’homme et la femme?

Pour le respect du quota genre, le gouvernement précédent s’est doté d’une Stratégie nationale genre (SNG 2020-2024), avec à l’appui une vision qui est de bâtir une société d’égalité et d’équité entre les hommes et les femmes, qui assurent la sécurité essentielle pour leur épanouissement social, culturel, politique et économique. Pour sa mise en œuvre, un plan opérationnel triennal (2020-2022) a été adopté.

A moins qu’on ne se trompe pas au Faso, dans le principe de mutabilité, les services publics doivent s’adapter aux évolutions de l’intérêt général et donc aux besoins de la collectivité.

Cela s’apparente à l’adaptation qui, elle aussi est liée à la continuité qui suppose que le service doit nécessairement évoluer en fonction des nouvelles circonstances d’exercice.

De ce fait, les usagers ont droit au « fonctionnement normal du service ». Un état de fait qui implique que les règles soient respectées au moment où elles existent.

En effet, dans tous les domaines de la vie politique; économique; sociale et culturelle, des inégalités et disparités flagrantes sont observées, particulièrement en défaveur des femmes.

Pourtant, des organisations féminines du Burkina Faso qui interviennent dans le domaine de la promotion du genre et des droits de la femme se sont réunies en atelier dans la journée du jeudi 3 févier 2022 à Ouagadougou, et ont adopté un mémorandum de la femme burkinabè pour une transition réussie au Burkina Faso.
« Nous avons écouté le premier communiqué et la déclaration des nouvelles autorités. Il y a un certain nombre de rencontres qui ont été entreprises. Ce ne serait pas intéressant que les femmes aillent à des rencontres de prise de décisions sans se concertées », a indiqué la coordonnatrice du conseil nationale pour la promotion du genre, Martine Yabré.  Malheureusement, le sort est jeté !

L’avenir des femmes au Burkina Faso, dirait-t-on connaît un regain de négligence quant à leur importance et leur implication dans le processus du développement socio-politique?

Ce qui est sûr, en attendant que les spatules soient brandies un jour, il conviendrait que les nouvelles autorités prennent des dispositions pour que l’égalité du genre soit une réalité au Burkina Faso.
Zonouhan LAYA

Faso amazone.net

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