Au Burkina Faso, les femmes se battent pour subvenir à leurs besoins. Pour ce faire, elles s’activent dans toutes les secteurs d’activités. Et la culture maraichère n’est pas en reste. Ce lundi 7 mars 2022, à l’occasion du 08 mars 2022, une équipe de votre journal en ligne www.fasoamazone.net est allée rencontrer jardinières de l’arrondissement 8 de Ouagadougou (Boulmiougou) pour s’imprégner de leur condition de travail.
Il est 6 heures du matin, à l’espace aménagé pour la culture maraîchère de la commune de Boulmiougou.
Des jardiniers y travaillent pour alimenter la ville de Ouagadougou en légumes.
Parmi eux, on y trouve des femmes avec le pagne noué à la taille, arrosoir à la main qui rivalisent avec les hommes.
Sur des lopins de terre qu’elles ont eu du mal à acquérir, ces femmes qui nourrissent la capitale produisent entre autres des fraises, des carottes,
des choux, des oignons, des tomates, de persil, céleris, de la salade, etc
Avec les recettes de cette production, elles arrivent tant bien que mal à subvenir aux besoins de leurs familles.
Ramata Ouédraogo est jardinière aguerrie depuis plusieurs années de cette petite vallée.
Elle explique que la recette de sa production journalière est de 2 500F CFA, le sac à 12000f en gros, soit un total de 60.000 à 75.000f le mois.
Toutefois, la jardinière souligne que le manque de moyen pour se doter de matériels adéquat de travail est nécessaire pour rentabiliser la culture maraîchère.
« Nous n’avons que des arrosoirs et des puisatiers pour l’irrigation », déplore Madame Ouédraogo avant de poursuivre que ces moyens de travail archaïque ne les favorisent pas.
Elles et ses coéquipières ont de la peine à faire de grand rendement du fait de petits espaces et de la vétusté de leurs matériels.
De ce fait, Ramata Ouédraogo, au nom de toutes ces femmes, lance un cri de cœur à l’endroit des autorités pour une
mécanisation et une modernisation de la culture maraichère en vue de l’autonomisation des femmes au Burkina Faso.
Et conclure avec un plaidoyer en faveur de l’accès des femmes à la terre au même titre que les hommes pour le développement économique.
Zonouhan LAYA