Présent à la 28e édition du FESPACO, qui s’est tenue du 25 février au 4 mars 2023, sous le thème « Cinémas d’Afrique et culture de la paix », avec pour pays invité d’honneur le Mali, Cheick Oumar SISSOKO, est un cineaste et homme politique malien, rencontré à l’issue de la cérémonie de clôture le 4 mars dernier au palais des sports de Ouaga2000. Il se prononce sur les infrastructures, les récompenses. Bref il fait une rétrospective sur le deroulement des évènements.
Cette année si on regarde les innovations qui sont faites dans la cour du FESPACO, en matière de confort au Marché international du cinéma africain(MICA), l’architecture des locaux, dans les salles de conférence et d’enseignement de formation de jeunes, ça été d’un niveau très professionnel, et à ce niveau la direction du FESPACO est à saluer. Si on regarde les salles, il y’a encore beaucoup à faire à ce niveau.
Les salles n’ont pas le niveau, n’ont pas le confort, et il n’y en a pas suffisamment pour accueillir la foule, les gens sont venus pour voir les films. Les cinéastes sont venus avec des films, beaucoup de jeunes aujourd’hui, tout comme beaucoup de femmes, et 51 pays étaient présents. Il y avaient des pays qui n’étaient jamais venus en Afrique, ça c’est extraordinaire, cela prouve que nous sommes dans la capitale du cinéma africain et en même temps que c’est le plus grand événement culturel et le plus bel en Afrique.
Cette année je m’attendais à une femme pour le trophée de l’Étalon d’or du Yennenga, c’est parti en Tunisie, mais c’est une leçon pour tout le monde entier et pour l’Afrique. Au moment où le président tunisien tue nos gens, les africains issus du Sahara, les indexe comme ceux qui commettent les crimes, le brigandage, nous ici au sud du Sahara on accepte de donner l’Etalon d’or à un tunisien à un film tunisien.
Ce sont les très grandes valeurs de civilisation, d’humanisme la tolérance , le respect c’est une leçon que nous donnons, propos de Cheick Omar CISSOKO, recueillis par Faso Amazone.net
