8 mars 2023: « Les Femmes en blanc », solidaires des Femmes déplacées internes de Pabré

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« Les Femmes en blanc pour le retour des enfants à la maison », du  Caucus féminin de L’Observatoire national indépendant pour une Transition reussie(ONI-TR), a celebré le 9 mars 2023,  la 166è Journée internationale des droits de la femme( 8 mars 2023) avec plus de 50 femmes,  personnes déplacées internes(PDI) de Pabré. Au menu, une séance d’expression des besoins des PDI sur les sites, des sensibilisations sur l’hygiène corporelle et sanitaire;  le planning familial; contre le COVID 19; des distributions de kits sanitaires; des conseils pratiques sur la lutte contre l’insécurité. Un repas communautaire a clos cette célébration. C’était avec la collaboration de l’ex maire de Pabré Anatole Désiré DOUAMBA, du Coordonnateur de ONI-TR, Issiaka LINGANI, de la présidente de Coalition « des Femmes en blanc », Ivette D. BELEM accompagnée de ses membres, et de Benjamine DOUAMBA répresentante des associations soeurs de Pabré.

Les femmes personnes déplacées internes(PDI) sur les sites de Pabré ont énormément  besoins de toilettes pour leurs besoins, des couchettes;  de soutien financier pour mener des activités géneratrices de revenus; de quoi se nourrir; des aliments variés pour leurs nourissons qui souffrent de malnutrition chronique; des vêtements, de produits sanitaires, médicaux et corporels(savons, pommades, médicaments, etc..),  la solitude qui est un frein à leur épanouissement, et comment vivre en harmonie sur un site?. T’elle a eté la substance de leurs expressions des besoins au cours de leur prise de parole à l’endroit des organisatrices.

Elles sont avec les autorités locales

Séance tenante, l’ex maire de Pabré Anatole Désiré DOUAMBA, dit avoir une oreille attentive sur l’expression des besoins et compte faire de son mieux pour soulager les peines de ces femmes PDI de Pabré.

Des kits ont été remis aux femmes PDI

Madame Ivette BELEM, la présidente des femmes  en blanc, ce 8 mars doit être un 8 mars de résilience et nous avons vu que pour la résilience, il faut traiter d’une manière holistique, et nous devons pas aller à un 8 mars de résilience sans les femmes qui ont beaucoup besoin de résilience telles que les femmes PDI, a t’elle indiqué.

Le choix de Pabré, pour la présidente n’est pas fortuit, » nous  avons choisi Pabré, parce que Pabré est une commune rurale avec laquelle nous travaillons déjà. « Nous sommes venues auprès des femmes PDI de Pabré pour leurs apporter notre soutien,  pour être auprès d’elles, pour quelles ne se sentent pas toutes seules ». « Ensemble nous allons nous donner des idées, et voir les préoccupations. Elle sont ici elles car elles ne savent pas ou aller, surtout  quand elles ont des besoins à faire, il n’ya pas de toilettes, de latrines, aussi elles n’ont pas de quoi s’alimenter, la nourriture leur manque énormement, et les enfants sont que des malnutris par manque d’aliments ».

la présidente Ivette BELEM( micro,)

« Si nous n’échangeons pas avec elles, nous pouvons pas savoir comment leurs venir en aide, voir ce qu’on peut faire pour elles,, ». « Nous prions Dieu que la paix revienne au Burkina Faso et quelles regagnent leur domicile. Nous sommes là avec les autorités(le maire) toutes les présidentes de coalition sont là avec nous et nous avons pris l’engagement de regler tout ce qu’ elles ont cité comme préoccupations, ce sont des recommandations c’est notre devoir de traiter ces recommandations. » « Vous avez vu que sur place nous avons déjà attribué certaines recommandations au niveau de la mairie de Pabré, les autorités locales ont pris leur engagement pour résoudre certains problèmes tels que (les latrines, l’alimentation, les couchettes, etc ).

Des sensibilisations, et distributions de kits sanitaires par Mme Nacanabo

« Maintenant nous les présidentes de coalitions, avions promis  de revenir avec des vêtements. « Ensemble nous allons travailler à ce que nous revenons aussi vite que possible à Pabré pour essayer de voir ». « Nous  irons au ministère de l’action sociale, au ministère de l’agriculture,  plaider auprès de nos partenaires, etc », a laissé entendre la présidente BELEM.

Le thème du 8mars de cette année « c’est de voir l’implication des femmes au niveau de l’agriculture. » « À travers cette rencontre,  nous allons vulgariser les besoins que nous avons attendu. Sur place ici nous avons plus de 1500 PDI sur  les sites elles ont peur,  parce qu’ il n’ ya pas de sécurité ». « Nous prions le Bon Dieu pour que le Burkina retrouve la paix ».  » Longue vie à nos FDS,  VDP courage à eux tous, car c’est eux qui se battent jour et nuit pour nous sauver », a imploré Mme BELEM.

Séance de sensibilisation, Mme ZONGO/TIEMTORÉ Laurentine en pleine sensibilisation(droite)

Benjamine DOUAMBA de la coalition des  associations féminines de Pabré, pour elle
Il y a trois sites officiels, mais dans des domiciles il ya des familles, des familles de déplacés, des femmes déplacées dans des familles ou dans des maisons isolées.

Benjamine DOUAMBA

Elles ont fuit les localités de Djibo, kongoussi, Kaya, Boursanga, Pobé Mengao, Namisma,  Titao, Manga, et elles sont arrivées à Pabré centre près de 1500 à 2000 personnes. Sur les sites la gestion n’est pas facile, parce que ce sont des maisons qui ne sont pas construites pour recevoir beaucoup de gens. Dans une cour ou on doit recevoir 3 à 4 personnes,  on y trouve 50 a 60 personnes entassées si bien que  la gestion est très compliquée, même côté hygiène et nourriture ce n’est pas facile. Donc il ya vraiment du travail à faire pour les aider parce qu’on ne sait pas si tous  sont des burkinabé », a déploré madame Benjamine DOUAMBA.

La phase de remise de kits

« Donc nous avons dû travailler pour qu’elles puissent se prendre en charge en étant loin de leur maison, leur famille. Ces femmes et ces enfants, ont besoin d’être soutenus afin qu’ils puissent  traverser cette période. Nous travaillons beaucoup avec ces PDI,  donc la plupart souhaitent reprendre leurs activités rémuneratrices, qu’elles menaient avant en étant à Pabré », a dit mme DOUAMBA.

Quant à madame M.O, 28 ans, mariée mère de 3enfants, déplacée interne à Pabré, remercie beaucoup la coalition des femmes en blanc de s’être déplacées ici  à Pabré, et de prêter une oreille attentive à leurs préoccupations du moment. Pour elle,  C’est une histoire de terroristes qui les a poussé à venir s’installer à Pabré. « Je  suis originaire de Kaya(Basnéré). Nous sommes ici à Pabré il ya de cela environ un(01) an. Nous sommes venus ici parce que c’était trop compliqué. On tuait nos maris, nos frères, nos enfants sous nos yeux, ça tire dans la journée comme dans la nuit.  Ils sont venus nous dire de quitter le village, quand ils viennent ils ramassent tout ce qui leurs plaît, des vivres et notre bétail. Nous étions tous des cultivateurs. Ici à Pabré, j’ai ouvert un salon de coiffure, là où je me débrouille ». J’ai frequenté jusqu’en classe de 6è, par manque de moyens des parents j’ai du arrêter, et me marier.

Le partage du tepas communautaire a clos la célebration

Notons que Pabré est une commune rurale, un département de la province du Kadiogo(Ouagadougou), située près d’une vingtaine de kilomètres de Ouagadougou. Elle compte près de 1500 personnes déplacées internes(PDI).

Koudolba

FasoAmazone.net

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