Le Centre National des Études stratégiques du Burkina Faso (CNES-BF), a organisé au sein du ministère de la Défense et des Anciens combattants ce jeudi 30 mars 2023, un atelier de restitution des études socles effectuées au dernier trimestre de l’année 2022.
Le Centre National d’Etudes Stratégiques a mené au cours des derniers trimestres 2022, des études qui sont axées sur les dynamiques du militantisme des groupes armés terroristes, leur idéologie, l’articulation de leur organisation, la géopolitique des drones dans l’espace Ouest africaine, la présence des forces étrangères en Afrique, l’implication des populations à la guerre et sur la coopération sécuritaire dans le cadre d’Organisations telles que la CEDEAO et le G5 Sahel, la CEDEAO, l’UEMOA.
En prenant la parole, en présence du ministre d’État, ministre en charge de la Défense nationale, Kassoum COULIBALY, le Directeur du CNES-BF, le Général Aimé Barthélémy SIMPORE a déclaré que les études de son centre ont permis de mieux comprendre le mode de recrutement des groupes armés terroristes, de connaitre l’articulation de leurs organisations et aussi de connaitre les pays qui sont en coopération et les présences de forces que cela implique pour notre stratégie de sécurité nationale.
En ce qui concernent les études sur les coopérations, il précise : »il y a toute cette fusion d’organisation de sécurité collective ». » Il faut donc les interroger tous, pour voir qu’est-ce que le Burkina gagne dans cela?, quelles sont les postures qu’il faut développer, et comment développer les stratégies adaptées à notre sécurité nationale par rapport à ces différences au Burkina Faso ».
Cette étude sur la guerre populaire généralisée, a permis de connaitre aussi le contenu qu’il faudrait donner à ce nouveau concept et faire en sorte que notre pays puisse mettre en œuvre une implication citoyenne adaptée à la lutte contre le terrorisme de manière à pouvoir prévenir des risques liés à ces nouvelles approches de sécurité nationale.
Le Général SIMPORE a profité faire ces révélations : « Vous savez qu’en raison de l’insécurité, il y a beaucoup de pays qui se dotent de drones. Mais il y a aussi une confusion de drones visibles qui sont utilisés partout. Donc c’est une nouvelle réalité qui a été intégrée dans la gouvernance pour savoir quels sont les défis liés à cela, quels sont les dangers, qu’elle est la cartographie de ces nouveaux outils pour pouvoir avoir des réponses adaptées », « surtout en terme de législation , de réglementation et de protection de notre territoire ».
En perspective, le Directeur du CNES a dévoilé que l’une des priorités de son centre au cours de cette année, c’est de maîtriser l’environnement interétatique du Burkina Faso, à commencer par son environnement sous régional.
Pour rappel, le Centre National d’Etudes Stratégiques (CNES) a été créé le 27 février 2020. Il est sous l’Autorité directe du Chef de l’Etat et dont les missions sont le soutien à la politique et la stratégie de sécurité nationale par le développement de capacité nationale autonome d’analyse, l’anticipation stratégique, de prévention et de gestion de crises et de situations conflictuelles.
