L’Association l’Alliance Féminine(Afem), a ouvert ce jour 13 avril 2023, à Ouagadougou, l’atelier d’échanges entre acteurs sur la problématique du métier de fille de ménage/ domestique au Burkina Faso, sur le thème « les aides ménagères /domestiques, quelles perspectives d’avenir?: Il faut qu’on en parle ». C’était en présence du président de la cérémonie le Dr Charles KONSEIBO Didas, de la marraine Mme Julie NIGNAN, magistrate, de la présidente de l’Association Alliance féminine( l’Afem), Mme Gisèle DABRÉ, de nombreux leaders associatifs, réligieux et coutumiers.
Au Burkina Faso, les filles travaillent, le travail domestique est le plus répandu, parfois dès l’âge de 05 ans. La grande majorité d’entre elles ne sont pas scolarisées. Cachées par les murs des foyers, elles sont souvent victimes de maltraitances : exploitation, violence psychologique, physique ou , sexuelle. Exposition aux accidents du travail, malnutrition, mauvais logement, manque de soins et d’affection. La fille ne bénéficie d’aucune couverture sociale et se voit privée de ses droits d’enfant tout en étant parfois soumis à des conditions de vie proches et celles d’une esclave. Malgré l’existence d’instruments et de mécanismes nationaux et internationaux, la situation des filles aides ménagères et domestique n’a guère évoluée positivement. C’est pourquoi l’Afem, l’association l’Alliance féminine de défense des droits de la femme en fait son cheval de bataille en initiant cet atelier d’échanges.
Pour la présidente de l’AFem, Mme Gisèle DABRÉ, l’objectif général de l’atelier est de réunir les acteurs dans un cadre d’échanges et de réflexion sur la problématique du métier de fille de ménage/domestique. Pour elle plus spécifiquement, il s’agira d’échanger sur les situations des jeunes filles de ménages et partager les expériences; d’échanger sur les possibilités de ratification, de relecture et d’application des textes et lois pour la sécurisation du travail ménager/domestique;
d’échanger sur la professionnalisation du métier de travail ménage/domestique.
Dr KONSEIBO Charles Didas, président de la présente cérémonie, félicite les membres de la Task force ainsi que tous les acteurs pour les actions déjà menées sur le terrain, les encourage à partager leurs expériences et apporter leurs contributions aux travaux de l’atelier, aux femmes et jeunes filles vulnérables.
Il a remercié l’Association Afem et l’ensemble de la Task Force pour l’honneur qui lui a été fait, ainsi que la marraine de présider l’ouverture de cet atelier d’échanges entre acteurs sur la problématique du métier de filles de ménage, qui est une problématique de grande envergure.
Pour le président KONSEIBO, « ce projet s’inscrit en droite ligne avec les orientations de la politique nationale de protection sociale (PNPS) et celles de la défense des droits humains au Burkina, dont il salue l’initiative ».
Tout en espérant que des solutions idoines seront trouvées à ce questionnement, il
exprime sa reconnaissance ainsi que celles de tous les acteurs, les autorités gouvernementales et collectivités locales à Oxfam –le projet Voix et leadership Féminin, et l’Affaire Mondiale Canada (AMC), pour le financement accordé à cette noble action, tout en saluant l’engagement des différents acteurs pour l’accompagnement dans la mise en œuvre de ce projet, a t’il plaidé.
La présidente de l’Association Alliance Féminine(AFem), de la Task Force, Mme DABRÉ, au nom des membres de la Task force pour plaidoyer pour les droits au travail sécurisé des jeunes filles de ménages / domestiques, a exprimé leur gratitude à tous, de l’honneur fait à leur endroit en prenant part à cet atelier d’échanges entre acteurs sur la problématique du métier de fille de ménage/domestique au Burkina Faso », s’est t’elle réjouie.
En rappel, cette journée d’échanges est organisée par les Organisation de défense des droits des femmes (ODDF) réunis en task force pour plaidoyer pour la sécurisation du travail ménager/domestique en vue de la ratification, la relecture et l’application de textes et lois, ainsi que la professionnalisation du métier.
Irène Soulama
photos Hamza J. Baptiste