Dans le cadre du plaidoyer pour l’élimination du Cancer du Col de l’Utérus (CCU), la Coalition burkinabé de lutte contre le cancer (COBUCAN), a outillé une soixantaine de journalistes (60), le jeudi 26 mai 2023 à Ouagadougou. Au cours de cette formation, les participant(e)s ont élaboré des messages de sensibilisation et de plaidoyer sur le CCU. La cérémonie d’ouverture était placée sous le patronage du Ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme et le parrainage de Madame la SG du Ministère de la santé et de l’hygiène publique, Estelle Édith DABIRÉ.
L’objectif de cette rencontre est de renforcer les connaissances de 60 hommes et femmes de médias sur le Cancer du Col de l’utérus (CCU), au Burkina Faso, afin de leur permettre d’élaborer et de diffuser des messages sur le CCU, a dit monsieur le président du COBUCAN, Pr Nayi ZONGO.
Durant la journée du 26 mai 2023, les participant(e)s, ont eu droit à 03 communications sur le « Cancer du Col de l’Utérus (CCU), : une première sur le thème « Epidémiologie, diagnostic et traitement » par le Pr ZONGO Nayi, une deuxième sur le thème » Vaccination contre HUMAN PAPILLOMA VIRUS (HPV) : Etat des lieux au BF » par le Dr OUEDRAOGO Issa et Equipe, et la dernière communication sur le thème : « dépistage des lésions précancéreuses du CCU : apport du projet SUCESS » assurée par le Dr TRAORE Linda. Au cours de sa présentation, le Docteur Linda Traoré, a invité les filles à se faire vacciner, afin de détruire à temps, les lésions qui peuvent se transformer en CCU.
« Nous avons pu constater que le gouvernement et les hôpitaux font de grands efforts, malgré tout, la mortalité liée au cancer du col de l’utérus (CCU) ne fait que croître « , selon le président de la COBUCAN, Nayi Zongo, enseignant-chercheur à l’université Joseph Ki-Zerbo. Il a par ailleurs précisé que le meilleur moyen de lutte contre le virus du CCU demeure la prévention qui passe par la vaccination de la population précisément les femmes et les jeunes de 9 à 14 ans.
Il a expliqué que la mortalité liée au CCU a augmenté dans le pays et cela est lié au retard de diagnostic du cancer. Pour lui, pour contrer ce retard, il faut sensibiliser les burkinabè et pour cela, les hommes et femmes des médias constituent un maillon incontournable pour informer la population, a t-il déclaré. Il les a exhortés à être des relais pour que la population adhère au vaccin contre le virus du CCU au Burkina.
Pour la campagne à venir, la vaccination s’étendra aux jeunes filles de 10 à 14 ans et le vaccin est subventionné par le gouvernement burkinabé. Ce qui explique sa gratuité dans tous les centres de santé.
À l’issue des phases d’échanges avec les spécialistes, les journalistes ont formé des groupes pour l’élaboration des messages de sensibilisation.
Des messages ont été formulés comme ceux du groupe 4:
1)Pour l’élimination du cancer du col de l’utérus, je m’engage…
2)Je suis femme, je me fais dépister pour un Burkina sans cancer du col de l’utérus.
3)Faire vacciner nos filles, c’est barrer la route au cancer du col de l’utérus.
4)Faisons vacciner nos filles de 9 à 14 ans pour un Burkina zéro cancer du col de l’utérus d’ici 2030.
La contribution du groupe « les Engagés’’ dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus, des messages à l’endroit des parents : J’aime ma fille, je veux la voir épanouie, je la fais vacciner contre le cancer du col de l’utérus. Faites vacciner vos filles, contre le cancer du col de l’utérus pour sauver sa vie.
Des milliers de femmes meurent par an du cancer du col de l’utérus, chers parents, sauvons nos filles en les faisant vacciner dès l’âge de 9 ans.
Ma fille, mon avenir, ma fille, son vaccin contre le cancer du col de l’utérus.
Je dis non au cancer du col de l’utérus, je me fais dépister chaque 3 mois.
Ces messages de sensibilisation seront diffusés durant une période de 3 mois.
Karen Ouedraogo
