La Coordonnatrice du Collectif des Féministes du Burkina Faso, madame Mariam Lamizana TRAORÉ, a lancé officiellement le Mouvement des femmes et jeunes féministes du Burkina Faso ce jour 19 juin 2023, à Ouagadougou. Une iniative de l’ONG d’Appui et d’Eveil Pugsada(ADEP), 120 jeunes femmes et jeunes filles de 06 régions, à savoir du Centre, des Cascades, du Centre-Ouest , de l’Est, des Hauts -Bassins du Sud-Ouest, s’affirment, et réaffirment leur engagement à travers ce mouvement féministe en vue de mieux oeuvrer pour la promotion des droits des femmes et des filles du Burkina Faso. Pour la Coordonnatrice du collectif féministe, « nous sommes en train d’écrire de nouvelles pages de notre histoire commune », l’histoire de la réduction des violences sexuelles et sexistes, de la pleine et réelle autonomisation sociale de la jeune fille et de la jeune femme au Burkina Faso » a t-elle declaré .
C’est un bureau fort d’une dizaine de membres conduit par Salimata PARÉ, que revient le leadershif du mouvement des jeunes filles et jeunes femmes féministes du Burkina Faso, baptisé « les Jeunes pionnières », est composé de 06 Coordonnatrices régionales et cinq(05) Responsables nationales pour un mandat de trois (03) ans renouvelable une(01)fois. Pour Salimata Paré, coordonnatrice, la naissance de ce mouvement marque un tournant décisif dans la lutte pour la promotion des droits des femmes du Burkina Faso piétinés eu égard à la crise que traverse le pays ». « C’est l’un des gros défis à relever ». Elle invite ses membres à être des enfants d’un même oeuf, car le rôle et la contribution de la femme dans le développement n’est plus à démontrer », a relevé la Coordonnatrice Paré.
120 jeunes filles et jeunes femmes représentantes des différentes structures engagées des régions, ont été outillées sur des thématiques sur le féminisne, et des concepts connexes en lien avec la vie associative, le leadership et le réseautage, afin de renforcer leur leadership. « C’est à vous jeunes filles et jeunes femmes leaders que revient ce privilège de prendre le relais du combat des devancières et des pionnières », a déclaré madame la Coordonnatrice.
« Je ne doute pas de vos capacités d’ actrices à poursuivre le combat et à relever les défis, et cela nous rassure des lendemains meilleurs où les filles et garçons, hommes et femmes vivrons égaux dans un monde épris de paix, d’égalité, de justice et de partage » a t-elle dit.
Le flambeau est toujours allumé et ensemble, nous devons poursuivre ce long et périlleux combat qui exige de la persévérance, car c’est une lutte de longue haleine pour changer les rapports inégaux du genre. » Les pionnières et les aînées ont fait leur part et continuent toujours de se battre pour l’épanouissement de la fille et des femmes. » « Bon courage à vous ». a exhorté madame Lamizana.
Le contexte de l’autonomisation sociale de la jeune fille et de la femme au Burkina Faso, est marqué par de multiples défis , qui incluent le faible accès à l’information et à la formation, mais aussi la persistance des pésanteurs socioculturelles qui freinent l’épanouissement et le bien-être des femmes et des jeunes filles.
Pour elle, les luttes féminismes visent à influencer les politiques et programmes, afin que les femmes obtiennent les mêmes droits que les hommes, accèdent aux mêmes sphères de décision, décident de leur statut économique et de leurs choix politiques en toute liberté. Ceci dans le but d’apporter leur part contributive au développement socio-économique du pays.
La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence de la représentante de Madame la ministre en charge du Genre, de nombreuses aînées et devancières leaders ont effectué le déplacement pour temoigner de leur soutien,
leur solidarité, leur engagement à soutenir les initiatives en faveur de la promotion des droits des femmes et des jeunes filles.
En dépit des critiques et les barrières auxquelles les femmes ont dû faire face et faisant fi des perceptions négatives de l’opinion sur le féminisme. Nos aînées éprises de justice,
ont osé s’engager et ont oeuvré pour la promotion des droits des femmes et des filles dans une societé patriarcale.
Selon madame LAMIZANA, « c’est à juste titre que nous devons encore et toujours leur rendre un vibrant et solennel hommage pour toutes leurs courageuses actions », a t-elle déclaré.
L’ADEP Pugsada, comme toutes les autres structures, oeuvre pour le respect des droits des femmes et des jeunes filles. Elle s’est engagée dans ce processus depuis une vingtaine d’années. Elle mène des actions de mobilisation et d’accompagnement des jeunes filles et jeunes garçons autour des problématiques qui les interpellent et les engagent.
À travers ce projet d’appui à l’émergence d’organisations féministes, financé par la Fondation pour une Société Juste(FJS) et OXFAM, l’ADEP entend contribuer au Burkina Faso, d’un mouvement de très jeunes féministes capables de promouvoir les droits des femmes et des filles et de lutter efficacement contre toutes les formes de violences faites aux filles et aux femmes.
Le combat pour les droits des femmes est un combat pour une société juste car les droits des femmes font parties intégrantes des droits humains. « En effet, on ne naît pas femme, mais c’est la société qui nous rend femme avec tous les stéréotypes et préjugés qui en découlent ». Selon l’adage soutenu par la Coordonnatrice.
Irène Soulama
Images photos HJB
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