SIFAO 2024: la 3è édition aura lieu les 17 et 18 mai 2024 à Ouagadougou

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Photo de famille de la 2è édition du SIFAO, le 6 décembre 2022 à Ouagadougou( archives)

La 3è édition du Salon International de la famille de Ouagadougou (SIFAO), aura lieu le vendredi 17 et samedi 18 mai 2024, à Ouagadougou, sous le thème général « éducation à la vie familiale : rôle et place de la famille ». À cette occasion nous avons rencontré ce 13 avril 2024 à Ouagadougou,  la promotrice dudit salon  Mme Germaine KAFANDO/ KANKO. Elle nous explique la raison d’être de cet évènement.

Les 17 et 18 mai 2024, vous organisez la 3è édition du SIFAO, dites-nous quelles sont les raisons qui vous ont motivé à organiser un tel salon ?

Notre société contemporaine se caractérise par des mutations plus ou moins inattendues sur la structure et l’identité de la famille, considérée pourtant pendant longtemps comme la cellule de base de la société qui n’en est que le reflet. Les crises familiales (pauvreté, éducation, autorité parentale, le chômage des jeunes…) concourent ces dernières années à une montée vertigineuse de l’incivisme, de la consommation des stupéfiants et de la défiance de l’autorité parentale, de la délinquance juvénile du grand banditisme, de la perte de l’identité de la famille avec pour conséquence une jeunesse totalement perdue livrée à elle-même en manque souvent de repère. Face à un tel constat, le besoin d’agir devient évident au risque de voir l’avenir de notre pays livré à une jeunesse désorientée, sombrer dans les stupéfiants et l’incivisme. Les familles et les institutions sont essentielles dans la prévention et la lutte contre ces maux à travers la prévention par l’éducation, la sensibilisation et l’information. Qu’il s’agisse de façonner des attitudes exemplaires de jeunes responsables prenant en main leur avenir ou servir de « ligne de front » permettant de détecter les signes d’une consommation menant à la dépendance, de prévenir l’apparition de cette déviance et d’intervenir dans le processus de dépendance, les familles, institutions, les associations sœurs, les enfants et jeunes représentent des partenaires clefs dans cette prévention et cette lutte.

Ainsi, le Salon International de la famille de Ouagadougou (SIFAO) se veut être un cadre ouvert de rencontre et d’échanges entre tous les acteurs de la famille et tous ceux qui interviennent sur les questions de la protection de l’enfance, de la lutte contre les délinquances juvéniles, et de l’extrémisme violent.

La troisième édition est organisée sous le thème général « éducation à la vie familiale : rôle et place de la famille ».- Pourquoi un salon en faveur de la famille ?

Au sens étymologique, la famille représente l’ensemble des personnes vivant sous le même toit.Pour les sociologues et les anthropologues, la famille peut se définir grâce à la parenté. Les individus appartiennent à la même famille lorsqu’il existe un lien de parenté. Le lien de parenté est l’ensemble des liens d’alliances et de filiations qui existent au sein d’une famille.

Selon l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, une famille est une communauté de personnes réunies par des liens de parenté existants dans toutes les sociétés humaines. Elle est dotée d’un nom, d’un domicile, et crée entre ses membres une obligation de solidarité morale venant du mariage religieux et une obligation matérielle (notamment entre époux, d’une part, et entre parents et enfants, d’autre part), censée les protéger et favoriser leur développement social, physique et affectif.

Au-delà de cette diversité de définitions qui peut être donnée à la famille (en tenant compte des contextes géographique, temporel et sociologique), l’on s’accorde à reconnaitre à cette institution sociale un certain nombre de fonctions principales.

Ainsi, jusqu’à une période récente, le premier rôle de la famille est celui de la reproduction. Mais en plus de cette fonction biologique, la famille assure, dans la plupart des sociétés humaines, une fonction affective et de protection, une fonction de socialisation, une fonction de production et de consommation, une fonction de gestion et de transmission de patrimoine (culturelle, économique et sociale).

Notre société contemporaine se caractérise par des mutations plus ou moins inattendues sur la structure et l’identité de la famille, considérée pourtant pendant longtemps comme la cellule de base de la société qui n’en est que le reflet. Si à travers l’histoire, la famille a dû constamment subir des transformations structurelles pour s’adapter à l’évolution des sociétés, les dernières tendances de cette évolution sont assez inquiétantes, en ce qu’elles menacent même la survie de notre civilisation humaine.

Dans les pays africains en général, et au « Pays des hommes intègres » en particulier, la famille exerce des fonctions et des responsabilités multiples. Elle est le facteur de socialisation le plus important. Elle façonne l’enfant dès son plus jeune âge et l’avenir de ce dernier est en grande partie tributaire des conditions socio-économiques de la famille.

Cependant, la solidarité qui nourrissait et entretenait la cohésion entre les membres est aujourd’hui sérieusement menacée par le culte de liberté avec ses corollaires, à savoir l’instabilité des couples, la multiplication et la fréquence des divorces, le développement quantitatif des familles mono parentales.

La modernisation, l’urbanisation, l’émigration, le sous-développement, la mondialisation culturelle et économique à travers les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) notamment, ont tendance à provoquer l’éclatement et la déstructuration de la famille.

Par ailleurs, l’on assiste ces dernières années à une montée vertigineuse de l’incivisme, et de la défiance de l’autorité de l’Etat. A cela, il faut ajouter L’insécurité liée à un certain nombre de phénomènes dont le terrorisme et le grand banditisme avec ses conséquences dommageables sur le vivre ensemble et la cohésion nationale.

Face à un tel constat, le besoin d’agir devient évident au risque de voir se disloquer la société burkinabè dans son ensemble.

D’où l’idée d’organiser un salon international consacré à la famille à Ouagadougou, qui part que :La famille est tout simplement le noyau de base et le creuset de la société.

Des familles où les valeurs traditionnelles sont enseignées, construiront des hommes et des femmes civiques; Des familles résilientes construiront une société résiliente ; Ainsi, le Salon International de la famille de Ouagadougou (SIFAO) se veut de créer un cadre ouvert de rencontre et d’échanges entre tous les acteurs de la famille afin de répondre aux besoins de consolidation des liens de famille et d’éducation des enfants.

Nelessi O.

FasoAmazone.net

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