Temps de canicule au Burkina : une période qui rime avec la vente de mangues des femmes de Saaba

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Dhérifa Yaméogo, sur le site de vente

Yaars, marchés, abords de grandes voies, dans les quartiers, difficile de faire une distance sans appréhender une vendeuse de mangue. Au marché de fruits  saisonniers de Saaba, les clients ont l’embarras du choix des différents types de mangues et les vendeuses peinent à faire le plein du portefeuille, mais dévouées pour la bonne cause.

Le site du marché de fruits de Saaba, ou évolue dame Shérifa

La mangue, est le deuxième produit tropical, le plus consommé à l’étranger, après la banane.

Au Burkina Faso, elle est présente dans plusieurs régions du pays. Mais c’est surtout la région des Hauts Bassins, des Cascades, du Sud-Ouest, de la Boucle du Mouhoun qui constituent les principales zones pourvoyeuses dans le pays.
Les mangues de ces différentes régions sont commercialisées dans la capitale et plusieurs villes et agglomérations du pays.

Convoyées à l’aide des camions, dans les différentes gares et points de stationnement, ces mangues sont revendues à la population par des femmes qui en ont fait leurs principales sources de revenus.

C’est le cas des vendeuses du marché de fruits à Saaba, qui en ont fait leur principale activité de revenus. Installées sur un espace qui leur est octroyé pour leur vente de fruits, non loin du Commissariat de police, face à la Maison des jeunes, et la Caisse populaire. Saaba est une commune rurale à la sortie Est de la capitale.

De bonnes mangues « timi-timi »

Souvent à Ouaga on observe deux pratiques de ventes. Celles qui se promènent avec des assiettes sur la tête où des charrettes(pousse-pousse)pour vendre dont la plupart sont des jeunes filles et celles qui ont opté la position assise, comme celles de Saaba. Ces dernières dans des cartons où en tas dans les bols vendus à 500Fcfa, le petit bol de mangues moyennes, ou à 1000Fcfa, les grosses, qu’elles proposent à leurs clients.
 » Pendant la période de mangues, c’est mon activité phare, je l’exerce il ya huit ans de cela et je suis satisfaite. Car ce commerce me permet d’économiser et subvenir à mes besoins, scolariser mes enfants « nous confie Shérifa Yaméogo, une vendeuse en ces lieux.

Shérifa Yaméogo devant son étalage

Selon ces dires il ya plusieurs types de mangues: il y a ce qu’on appelle couramment « les mangues courba-courba »( l’intérieur jaune bien mûr, sucré et l’extérieur vert) et « les greffées », « les bouches longues », bouches courtes »(en dioula), « les lipins », « les timi- timi »(sucrées)peau jaune, intérieur jaune aussi, etc.

La situation économique nationale étant difficile, les commerçants en général et les vendeuses de mangues en particulier peinent à se faire des affaires.

« Dans ces deux jours le marché n’est plus comme avant, les clients viennent à compte gouttes et c’est le soir que les quelques rares se présentent », confirme dame Shérifa.

Mangues et papayes

Riche en vitamine « C » et très conseillées pour les desserts, les mangues sont très bien consommées par les burkinabè.

« Moi j’ai commencé à consommer les mangues depuis que j’étais tout petit, sauf qu’à l’époque on les mangeait pour calmer la faim, on ignorait que les mangues comme touts les autres fruits sont bénéfiques et nécessaires pour le bon fonctionnement de l’organisme ». Relate Sayouba Kaboré, un quinquagénaire, venu se procurer d’un gros sachet rempli de mangues, qu’il vient d’acheter.

Pascal K.

FasoAmazone.net

 

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