CAN-2019 : sur le fil, l’Algérie élimine le Nigeria et rejoint le Sénégal en finale

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Au terme d’une demie arrachée au bout du suspense face au Nigeria (2-1), l’Algérie a gagné le droit de disputer sa troisième finale de CAN, la première depuis le sacre de 1990. Les Verts y retrouveront le Sénégal pour un choc de gala.

La finale espérée par de nombreux observateurs du football africain aura donc bel et bien lieu. L’Algérie, qui est très difficilement venue à bout du Nigeria en demi-finale de la CAN-2019 (2-1), rejoindra le Sénégal pour un ultime duel qui sent la poudre. Une affiche de gala entre les deux équipes qui, sans contestation possible, ont proposé le plus beau jeu depuis le début du tournoi.

Comme souvent depuis le début de cette Coupe d’Afrique, les hommes de Djamel Belmadi n’ont pas traîné pour se mettre en évidence dans cette rencontre. Par trois fois, durant le premier quart d’heure, ils sont passés tout près d’ouvrir le score. Bounedjah, tout d’abord, a vu un centre de Belaili lui échapper pour quelques centimètres devant le but d’Akpeyi (7e). Ensuite, c’est Bennacer qui a décoché une belle frappe à l’entrée de la surface, mais le portier nigérian s’est difficilement saisi du ballon après qu’il ait miraculeusement traversé une forêt de jambes (11e). Et derrière, c’est de la tête que Bensebaini a fait vibrer les travées du stade international du Caire, en plaçant le ballon juste au-dessus de la barre transversale nigériane (15e).

Dans la foulée, Omeruo s’est distingué côté nigérian en arrachant le ballon à Bounedjah lors qu’il allait se présenter seul face au but (18e). Dix minutes plus tard, l’attaquant du club qatari d’Al Sadd lui a rendu la pareille, mais son duel face à Akpeyi a permis au gardien des Super Eagles de s’illustrer (29e).

Ekong, héros malheureux

Et face à un bloc nigérian très en place mais pas franchement impressionnant devant – une seule frappe cadrée à la demi-heure de jeu – les Algériens ont continué à pousser méthodiquement. Bounedjah, très remuant sur le front de l’attaque des Fennecs, a de nouveau été alerté en profondeur, mais Collins a sorti le ballon du bout du pied. Une intervention défensive qui a flirté avec la barre, sans conséquences (36e).

Dominés mais parfois incisifs en contre, les Nigérians ont fini par se procurer leur première occasion sérieuse juste avant la pause, grâce à son duo Iwobi-Ighalo. Echappé côté gauche après un ballon perdu par Mahrez, le premier a servi le second aux 20 mètres, mais la frappe du numéro 9 nigérian n’a pas trouvé le cadre (38e).

Piqués au vif, les Algériens ont réagi de suite. Fautif sur l’action précédente, Mahrez a signé un petit numéro sur le côté droit de la surface, et son centre en retrait a trouvé Ekong. Surpris, le défenseur de l’Udinese n’a pas réussi à se dégager, trompant son propre gardien pour l’ouverture du score des Verts (1-0, 40e).

Menés au score au retour des vestiaires, les hommes de Gernot Rohr n’ont pas pour autant trouvé davantage de solutions. Usant et abusant même de longs ballons, ils se sont heurtés presque systématiquement à l’arrière-garde algérienne.

Autour de l’heure de jeu, les Fennecs ont semblé marquer un peu le pas. Mais même face à un bloc plus bas, les Nigerians n’ont pas vraiment réussi à concrétiser. Mais à trop reculer, l’Algérie a fini par se faire punir. Sur une frappe d’Etebo, Mandi a repoussé le ballon de la main dans la surface. Après avoir longtemps visionné l’action à l’aide de la VAR, M. Gassama a finalement décidé d’accorder un penalty pour les Super Eagles. Une offrande que n’a cette fois pas manqué Ighalo, tout heureux de tromper Mbolhi et remettre les compteurs à zéro (1-1, 73e).

… frustré sur le fil

Sonnés, les Fennecs ont même failli encaisser un nouveau but juste avant le coup de sifflet final, par le nouvel entrant Onyekuru, dont la frappe a été déviée in extremis par une tête défensive (87e). Mais alors que l’on semblait se diriger inexorablement vers une indécise prolongation, Bennacer, tout d’abord, a fait passer un frisson dans le stade en décochant une lourde frappe sur la barre (90e+2).

Puis, sur l’action du dernier espoir, les hommes de Djamel Belmadi sont allés chercher un coup franc aux 20 mètres. Et quelques longues secondes plus tard, l’explosion… Le coup de canon de Mahrez a libéré les milliers de supporters algériens qui avaient fait le déplacement (2-1, 90e+5) et offert aux Verts leur troisième finale continentale, après la frustration de 1980 puis le sacre de 1990.

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