L’Organisation des Jeunes engagés pour la participation citoyenne et le développement durable (L’OJEPC), a organisé les 22, 23 août 2023, à Ouagadougou, avec l’appui technique et financier de Médecin du Monde (MdM) Burkina, un atelier de renforcement d’alliance et de capacités avec 25 journalistes et acteurs de médias. Une synergie d’action qui va booster davantage cette alliance au profit de la promotion des droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR) et la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).
L’objectif Global de l’atelier vise à faciliter la mise en réseau des acteurs et renforcer la
capacité des journalistes, acteurs.trices des médias sur les DSSR, y compris les VBG; ce qui permettra de mener plus efficacement des actions de lobbying, de plaidoyer et de défense d’intérêts des organisations de la société civile. Il s’est agit plus spécifiquement d’ informer et sensibiliser les journalistes, les acteur.trices des médias sur les DSSR, y compris les VBG et SMSPS.
Pour madame Stevie Reine Yaméogo, la présidente L’OJEPC « Il faut dire que cette activité rentre en ligne de compte de notre collaboration avec Médecin du monde (MdM) France, au Burkina, à l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de la femme, nous organisons cette formation en différé à l’endroit des hommes et femmes de médias, parce que nous estimons que pour faire avancer, il faut faire valoir la santé sexuelle et la promotion du genre, la lutte contre l’inégalité du genre, il est impératif d’impliquer tous les acteurs. Les journalistes sont le quatrième pouvoir, donc nous estimons qu’avec eux, ça serait très efficace de pouvoir atteindre les différents objectifs de promotion à travers les différents discours médiatiques, a t-elle spécifié ».
Au cours de la formation, différents modules ont été abordés. « Nous avions embrassé les différents modules sur la santé sexuelle et reproductive (SSR). Il était question pour nous de partager avec les journalistes, les différents cadres juridiques nationaux, internationaux de la SSR. Faire comprendre aux différents acteurs, ce qu’on met dans la SSR et volet composant, et également spécifier la terminologie de santé de quoi cela implique et comment et en tant qu’acteurs des médias, ils jouent comme rôle au Burkina » a indiqué la présidente de l’OJEPC.
« Il y’a les défis sécuritaires qui nous touchent beaucoup. Il était intéressant d’éclater ces différents modules à l’endroit des hommes et femmes de médias ».
« Il y’a aussi la question du genre, vous le savez, les inégalités du genre sont aussi le quotidien des burkinabé, il était important d’éclairer leur lanterne et aussi avoir leur part contributive, par rapport à comment on va arriver à jubiler les différentes difficultés et les écarts qu’il y’a en terme de promotion, pour permettre justement pour que la population s’épanouisse », selon toujours la présidente de l’OJEPC.
En terme de résultats, elle dit attendre véritablement l’implication des journalistes, leur implication dans le sens où ils savent se départir des différents préjugés autour du genre et la santé sexuelle. Arriver à élaborer des éléments qui stipulent la réalité, mais qui appellent à l’action. « On attend justement des journalistes de jouer un rôle de vrais citoyens dans l’application des textes en matière de santé sexuelle et reproductive et genre et également sensibiliser la population. Nous en temps que OJEPC, nous trouvons que les journalistes jouent aussi le rôle de contribuer à promouvoir la santé à travers les sections de santé, qu’ils feront leurs articles aussi à renforcer les actions de plaidoyer pour justement arriver à un changement », espère madame Yaméogo.
Particulièrement en ce qui concerne la santé sexuelle reproductive (SSR), au Burkina Faso, pour monsieur David Koné, responsable du suivi évaluation à l’OJEPC, l’état des lieux n’est pas tout à fait reluisant, parce que certaines conceptions tendent à être inappropriées. « De plus en plus nous tentons à vulgariser la prise en compte, parce qu’il y’a beaucoup d’insuffisances », a t-il fait comprendre.
Par rapport à la lutte basée particulièrement sur le genre, il soutient qu’il y a beaucoup de choses à faire à ce niveau, « il y’a du chemin à faire du point de vu du contexte sécuritaire et également de la société, des cultures et représentations que nous avons, ce sont des contextes qui ont tendance à être réglés. Nous devons travailler à justement ramener le genre au devant pour que chacun puisse se l’approprier pour pouvoir faire de cela un changement positif en faveur de la lutte de la promotion basée sur le genre ».
Concernent la participation des jeunes filles, à la vie politique, « tout par de là, c’est la notre cheval de bataille, c’est au tour de ça que nous menons notre lutte, travailler à ce que les populations puissent prendre conscience de la possibilité illimitée des femmes sur les questions politiques », faire des plaidoyers à l’endroit justement des autorités, des décideurs, c’est de faire en sorte que le genre puisse être respecté, que les uns et les autres, puissent déjà se l’approprier. Ils doivent savoir comprendre le concept, tout ce qui rentre en ligne de compte et pouvoir prendre la décision et de faire ensemble que les couches défavorisées, les inégalités qui existent, de pouvoir les supprimer. Nous plaidons que les autorités puissent intégrer la politique genre, les questions justement de genre de santé sexuelle et reproductive dans leurs approches pour parvenir au développement durable, a plaidé David Koné.
L’OJPEC est une association de jeunes qui a été mise en place en 2020 qui milite à la promotion de la santé de l’éducation et l’environnement en général et qui met la participation citoyenne dans le rôle de la sensibilisation, mais aussi le plaidoyer en matière de santé, éducation et environnement.
Karen Ouedraogo